Afrique

Côte d’Ivoire : le parti de Gbagbo diagnostique la crise en 06 points et prend une importante décision

L’investigateur 20/10/2020 à 17:33

Assoa Adou et George-Armand Ouégnin, tous de l’opposition étaient en conférence de presse ce mardi 20 octobre 2020, au nom du parti de Gbagbo et de EDS. Voici l’intégralité de ce qu’ils ont dit.

Voici l’intégralité du propos liminaire

Je voudrais vous témoigner à nouveau, au nom de mon parti, toute ma reconnaissance pour votre disponibilité et votre contribution à l’animation de la vie politique en Côte d’Ivoire.

Je vous remercie infiniment pour avoir répondu aussi massivement à notre invitation dans le cadre de cette conférence de presse.

1. Depuis le 7 août 2020 les populations de Côte d’Ivoire se sont levées pour s’opposer au 3e mandat anticonstitutionnel de M. Alassane Dramane Ouattara.

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Ces protestations pacifiques sont noyées dans le sang. Les blessés et les emprisonnés se comptent aujourd’hui par milliers. Ces graves violations des droits de l’homme ont été constamment dénoncées par tous les responsables des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile.

2. Dans l’attente de la réaction de la coalition de l’opposition politique à l’issue de la dernière mission ministérielle de la CEDEAO, notre intervention de ce jour est motivée par les derniers développements de la situation sociopolitique.

D’abord la mission conjointe de la CEDEAO, de l’UA et de l’ONU du 4 au 7 octobre 2020 et surtout la mission ministérielle de la CEDEAO du 17 au 19 octobre 2020 conduite par la Ministre ghanéenne des Affaires Etrangères.

Dans leur conclusion ces missions réduisent la crise pré-électorale actuelle à une simple question de candidats au scrutin présidentiel.

Quelle honte pour l’Afrique !
Monsieur Alassane Dramane Ouattara viole, piétine au vu et su de tous y compris des chefs d’Etat de la CEDEAO, notre loi fondamentale et ces délégations viennent dire : « Il faut que les candidats s’entendent » pour violer le Constitution.

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Ces délégations ferment les yeux sur le fait que Monsieur Alassane Dramane Ouattara qui ne peut être candidat au vu de la Constitution actuelle ait choisi ses adversaires en éliminant ceux qui en ont le droit, soit quarante (40) candidats sur quarante quatre (44) postulants parmi lesquels le président Laurent Gbagbo, le premier ministre Guillaume Soro, le Pr Mamadou Koulibaly et le ministre Marcel Amon Tanoh.

Non ! Mesdames et messieurs des missions de la CEDEAO, vous ne rendez pas service à l’Afrique par vos conclusions qui ignorent les revendications légitimes de l’opposition ivoirienne à savoir :

– Le respect de la Constitution
– le respect des engagements internationaux de la Côte d’Ivoire
– Les conditions optimales pour l’organisation des élections transparentes, démocratiques, inclusives et apaisées
Vous attisez les conflits en Afrique ; vous êtes des partisans du non-progrès de notre continent.

Pour nous au FPI, la crise pré-électorale actuelle pose principalement et essentiellement la question de la construction d’un Etat démocratique, d’un Etat de droit en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire n’est pas et ne sera jamais un royaume où le suzerain dit et fait ce qu’il veut.

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3. Le deuxième fait qui motive notre prise de parole de ce jour est le non respect par M. Alassane Dramane Ouattara des engagements internationaux de la Côte d’Ivoire.

Monsieur Alassane Dramane Ouattara s’oppose à l’application des ordonnances de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) qui font injonction à la Côte d’Ivoire de remettre le président Laurent Gbagbo et le premier ministre Guillaume Soro sur la liste électorale. Il fait ainsi de la Côte d’Ivoire un Etat voyou et la CEDEAO n’en fait nullement cas.

4. Le troisième fait qui nous amène à parler devant vous ce jour concerne les graves événements qui se déroulent à Yopougon, Divo, Bonoua, Daoukro, Bongouanou, Bangolo et dans bien d’autres villes de l’intérieur du pays.

Des individus abusivement appelés « microbes » mais qui sont en fait des miliciens du RHDP, sont convoyés dans ces localités pour agresser et assassiner, en toute impunité, des manifestants aux mains nues.

En recrutant des individus issus d’un seul groupe ethnique et en les convoyant dans ces localités, M. Alassane Dramane Ouattara crée artificiellement une opposition entre les autochtones des ces régions et les allochtones ce qui constitue un prélude à des affrontements intercommunautaires. C’est une entreprise diabolique. La Côte d’Ivoire na pas besoin de ça.

5. Le Front Populaire Ivoirien dit, par ma voix :
Ivoiriennes, Ivoiriens, nous avons l’obligation de dire non à cette imposture de troisième mandat anticonstitutionnel de M. Alassane Dramane Ouattara.

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Ivoiriennes, Ivoiriens, nous avons raison d’exiger le retour du président Laurent Gbagbo, de tous les exilés et la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires.

La Constitution ivoirienne, notre loi fondamentale nous donne le droit de protester, par des moyens légaux, contre l’arbitraire et l’injustice.

6. En tout état de cause, pour la paix en Côte d’Ivoire, le FPI demande, parce qu’il est encore temps :
– L’arrêt de tout le processus électoral
– Le report de l’élection présidentielle
– L’ouverture d’un dialogue inclusif entre toutes les parties prenantes.
Ivoiriennes, Ivoiriens le pays nous appelle ! Personne ne fera le combat à notre place. Levons nous, lutte continue !

Je vous remercie



Inter


 
 

 
 
 

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