Sébastien Nadot, l’un des auteurs de la pétition signée récemment ou encore en cours pour faire arrêter le processus électoral au Bénin, a été reçu sur une chaîne de télévision privée le jeudi 18 mars. Au passage il a déclaré de façon tacite que l’initiative a échoué.

Le député français, Sébastien Nadot, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été reçu sur la chaîne Sikka TV. Ce parlementaire français, membre de la Commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale, a lui aussi signé la pétition dont la finalité est de faire arrêter le processus électoral en cours au Bénin. au passage, le député a laissé entendre qu’en sa qualité de membre de la Commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale française, il est chargé de suivre ce que fait son gouvernement en matière de relation internationale.

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Malheureusement, selon ses constats, la « France n’a pas pris de positions claires en ce moment important de la vie du Bénin, qu’est l’élection présidentielle« . Résultat : l’initiative a échoué. D’autant plus que l’objectif poursuivi à savoir : attirer l’attention du gouvernement français qui pour le moment est resté insensible au projet ; et qui d’ailleurs pourrait ne pas se prononcera dessus, est un pur échec pour les initiateurs.
Or, en signant la pétition visant à faire arrêter au Bénin, le processus électoral, Sébastien Nadot, selon ses propres déclarations, voulait contraindre le gouvernement français à avoir une position par rapport à la situation au Bénin.

« J’ai signé cette tribune au vu d’un ensemble d’éléments relatifs à la situation qui me font considérer que les principes élémentaires d’un processus démocratique ne sont pas réunis. J’ai signé cette tribune pour que la France, le gouvernement, donne sa position« , a-t-il fait savoir.

Pourquoi pas la voie du dialogue ?

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Pour le député français, le Bénin est un pays de dialogue, et du moment où des candidats potentiels, à savoir « Sébastien Ajavon, qui se retrouve par obligation exilé, Reckya Madougou, qui se retrouve emprisonnée, à partir du moment où l’expression populaire du vote ne va pas trouver une concrétisation, ça veut dire que le principe démocratique de l’élection n’est pas bon. », les autorités peuvent mettre un terme au processus en cours afin de rechercher la voie du dialogue qui est l’une des portes de sortie. Donc c’est justement la possibilité de permettre aux Béninois de se parler que la pétition a été initiée pour faire arrêter les élections.

Donnant l’exemple de la France, Sébastien Nadot affirme que les élections municipales ont été repoussées du fait de la Covid-19 parce qu’on sentait bien qu’il y aurait des problèmes relatifs aux principes élémentaires démocratiques. « On l’a fait, on a repoussé. », indique-t-il.

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« Je travaille depuis des années sur les processus électoraux en Afrique. Je vois des scènes à répétition qui sont assez inquiétantes. Et quand elles gagnent un pays comme le Bénin, j’avoue que mon inquiétude devient entière, parce que le Bénin était pour moi le modèle du pluralisme« , a précisé le député français qui reste optimiste quant aux conditions d’une bonne élection démocratique ne sont point réunies actuellement au Bénin.