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France : plus d’accueil d'« imams détachés » en provenance de ces 3 pays à partir du 1er janvier

L’investigateur 30/12/2023 à 18:37

Dès le 1er janvier prochain, la France n’accueillera plus d’imams détachés sur son territoire. Pire, ceux qui y sont présents ne pourront plus s’y maintenir « sous ce statut » au-delà du 1er avril, selon une note du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.

Les imams envoyés par des pays comme (Algérie, Turquie, Maroc…), étaient dans l’œil des dirigeants français depuis 2020. En effet, le président Emmanuel Macron avait souhaité mettre fin à leur accueil (NDLR 300 imams) et d’augmenter en parallèle le nombre d’imams formés en France. C’est dans la logique de la mise en application de cette décision que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a indiqué vendredi 29 décembre, que la France n’accepterait plus de nouveaux imams « détachés » à partir du 1er janvier. En plus, à compte du 1er avril 2024, les imams détachés encore présents sur le territoire ne pourront s’y maintenir « sous ce statut », ajoute-t-il dans un courrier adressé aux pays concernés, que l’AFP a pu consulter.

La décision « s’appliquera effectivement à compter du 1er janvier 2024 ». C’est dire qu’à partir de cette date, la France « n’acceptera plus de nouveaux imams détachés ». Quant à ceux qui sont déjà sur place, il faudra qu’ils changent de statut : à compter du 1er avril, un « cadre spécifique » sera mis en place pour permettre aux associations gestionnaires de lieux de culte de recruter elles-mêmes des imams, qu’elles salarieront directement.

L’ultimatum est la conséquence du « préavis » de trois ans, dont le but est de laisser aux mosquées et États, le temps de s’organiser, selon le ministre Gérald Darmanin. Cela ne voudra pas dire que l’arrivée des « imams du ramadan » n’est « pas remise en cause »
Car, l’objectif visé n’est pas d’empêcher des imams étrangers de prêcher en France, mais de s’assurer qu’aucun d’entre eux n’est payé par un État étranger dont il serait fonctionnaire ou agent public. En revanche, la venue d’« imams du ramadan », ces quelque 300 psalmodieurs et récitateurs qui se rendent en France pendant le mois béni pour les musulmans, n’est-elle « pas remise en cause », selon la note du ministre.

A dire vrai, l’accent est mis sur la nécessité qu’une partie des imams qui officient sur le territoire soient, « au moins partiellement, formés en France ». Cela voudra dire qu’il faut développer les formations et l’État se veut « attentif » à ce qu’une offre « respectueuse des lois et principes de la République » s’étoffe rapidement. Outre les formations cultuelles, l’initiative vise à soutenir l’accès des imams à des formations universitaires, comme celles lancées en 2023 par l’institut français d’islamologie selon Le Point.

Le Président français décidé à lutter contre le « séparatisme islamiste », avait annoncé une série de mesures contre les « influences étrangères » sur l’islam en France, allant des imams détachés au financement des mosquées en février 2020. Pour mieux organiser le culte musulman, un Forum de l’islam de France (Forif) avait également été lancé en février 2022, avec des acteurs de terrain censés mieux représenter la deuxième religion du pays. Mais cette instance peine à s’imposer dans le paysage fragmenté de l’islam en France.



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