Le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin est allé à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions orales, avec débats du député Dakpè Sossou, sur la qualité des soins offerts aux usagers du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga CNHU/HKM à Cotonou. A cette occasion, le député de l’opposition Gafari Adéchokan a rappelé au ministre, les dysfonctionnements liés au management de cet hôpital de référence.

En effet, lors de son intervention, l’élu du parti Les Démocrates a fait savoir que le plus grand hôpital du Bénin ne se porte pas bien. "Les derniers épisodes développés au CNHU en disent long. Avec seulement une panne d’électricité, plusieurs morts de patients aux urgences. Beaucoup d’autres pannes d’électricité surviennent et des patients meurent et cela se passe sous silence", a-t-il dénoncé, rappelant les nombreux cas de décès enregistrés parmi les brûlés du drame de Dassa-Zoumé évacués dans cet hôpital.

Pour l’honorable Gafari Adéchokan, dire que le Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutoukou Maga se porte bien frise un mépris pour la santé des Béninois. "Nous peuple béninois, n’avons pas la capacité de nous soigner à l’extérieur dans des grands hôpitaux", a-t-il rappelé. En plus, il a pointé du doigt, les difficultés rencontrées par les patients avant d’être pris en charge.

"Dans un hôpital de référence, le malade qui entre devrait être pris en charge systématiquement. Or c’est le contraire qui se passe aujourd’hui dans cet hôpital dit de référence, devenu un mouroir pour les malades. Avant toutes prises en charge, beaucoup de tracasseries liées aux formalités d’entrée, sont exigibles aux patients", a déploré l’élu de la 15è circonscription électorale.

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Le député élu à Cotonou a également évoqué la réforme de suppression de l’exercice en clientèle privée, aux agents permanents de l’État, et aux contractuels de l’État, qui à ses yeux, a tout chamboulé.

Il estime que la réforme a trop compliqué la vie des malades désireux de se faire consulter par des spécialistes formés sur fonds publics. Cette réforme dit-il, les a "confinés dans un hôpital qui manque de tout alors que les meilleurs plateaux techniques existent ailleurs dans les cliniques privées. Dès lors, obtenir un rendez-vous dans ces conditions devient un parcours de combattant. La liste d’attente est longue.(...) C’est une mauvaise politique, il faut libérer les spécialistes", a-t-il souhaité.

Pour finir, il a rappelé au ministre de la santé que le CNHU a besoin de matériels de monitorage, de respirateurs en réanimation et d’un plateau technique plus fourni. Il ne reste qu’au gouvernement de prendre en compte, ses préoccupations pour le bonheur des patients.