Le 23 septembre 2023 a été pour le peuple béninois, une triste journée. C’est ce jour qu’un incendie d’hydrocarbures a occasionné selon les chiffres officiels, 36 morts calcinés à Sèmè-Kraké. Plus grave, il est difficile d’identifier les corps et de procéder à l’inhumation sans des tests d’ADN. Mais toujours, les familles continuent d’attendre l’Etat.

A l’issue du conseil des ministres du 27 septembre 2023, après le drame, le gouvernement a décidé d’entreprendre plusieurs démarches dont l’identification des corps via des tests d’ADN. Une démarche salvatrice pour des familles déjà sous le choc après la perte des proches parents. Seulement, plus d’un mois et demi après ce drame, rien à se mettre pour l’instant sous la dent.
Entre tristesse et traumatisme, des parents qui ont perdu les leurs, se confient. « Nous ne pouvons pas faire le deuil sans avoir enterré les corps. Sans les corps, nous ne pouvons rien. J’ai déjà dépensé environs 500 000FCFA pour faire quelques rituels puisque les nuits, les femmes mortes apparaissent dans les rêves des enfants(…).Ces cérémonies sont indispensables », a déclaré M. Antoine D. au micro de bip radio. Il dit avoir perdu cinq membres de sa famille dans l’incendie. En dehors des proches parents obligés de faire des rituels avant l’identification des corps, les veuves et veufs sont contraints d’en faire autant. Les cérémonies de purifications sont des formes de protections pour chasser le malheur.

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Le chef du Village, G. Agossou se confie : « le village est toujours en deuil parce que nous ne pouvons rien faire. Ce drame nous a tous choqués », a-t-il avoué.

Après le drame, le gouvernement, a non seulement pris en charge les brûlés évacués, mais aussi, il a décidé d’effectuer des tests d’ADN pour identifier les corps avant de les remettre aux parents. D’autres décisions ont été prises concernant la réglementation du secteur de vente d’essence frelatée appelée kpayo. Outre les résultats des tests d’ADN attendus, il y a aussi la mise en œuvre des réformes dans le secteur.