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L’ex-ministre Ganiou Soglo inquiet de l’impact des taux d’intérêt mondiaux sur l’endettement du Bénin

L’investigateur 23/12/2023 à 16:10

À la veille de la nouvelle année 2024, l’ancien ministre Ganiou Soglo met en garde contre les défis économiques auxquels le Bénin est confronté. Il souligne une croissance exponentielle de la dette publique qui rappelle la crise des années 1980 en Amérique Latine.

Dans une Tribune sur sa page Facebook, le fils de l’ancien président Nicéphore Soglo aborde les enjeux de remboursement, les allocations budgétaires, et l’impact des taux d’intérêt mondiaux sur l’endettement du Bénin. Selon sa publication, la dette publique du pays a quadruplé "en l’espace de sept ans depuis 2016. Un accroissement fulgurant qui interpelle." Il a indiqué que "le budget de l’État pour l’exercice 2024 prévoit le remboursement de près de 200 milliards de francs CFA en intérêts et en dette, soulignant une pression financière croissante."

L’ancien député a ajouté qu’un "montant avoisinant les 800 milliards est alloué aux infrastructures et autres dépenses d’investissement. Cependant, ces investissements sont ternis par des allégations (…), réduisant ainsi leur efficacité et leur rentabilité pour la population, qui continue de subir les contrecoups économiques".

Lire aussi : [Talon : Bertin Koovi critique la visite du président à la Martinique)>https://www.linvestigateur.info/?Talon-Bertin-Koovi-critique-la-visite-du-president-a-la-Martinique&var_mode=calcul]

L’économiste Ganiou Soglo alerte sur l’augmentation des taux d’intérêt mondiaux, influencée par les grandes économies. Il met en garde contre des coûts d’emprunt accrus pour le Bénin, évoquant la crise de la dette en Amérique Latine des années 1980. Par ailleurs, il soulève des questions cruciales sur l’impact réel des projets financés par la dette, notamment la construction d’infrastructures.

Il appelle à une coordination mondiale plus efficace des politiques monétaires, adaptée aux économies émergentes, et insiste sur la nécessité d’un ajustement stratégique pour minimiser les impacts négatifs. "La question de l’utilisation judicieuse de la dette reste ouverte, invitant à une réflexion collective sur qui, in fine, en assumera le fardeau", a-t-il conclu.



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