Le mercredi dernier, en conseil des ministres, le président de la République Patrice Talon a procédé à la nomination des Ministres Conseillers. A travers ces nominations, le Patron de la mouvance a bien voulu redistribuer, selon certains, les cartes dans la perspective des élections de 2026. Certes on a retrouvé des leaders de partis soutenant ses actions sur la liste mais il y en a qui manque à l’appel. Entre autres, Valentin Houdé, Nathanaël Koty, Irené Agossa, Bertin Koovi.

Commençons par le dernier, cité sur la liste. Candidat à la présidentielle de 2016, Bertin Koovi est passé de l’opposant le plus pourfendeur du régime de la rupture au laudateur sans précédent. Ancien président de l’Alliance Iroko, devenu membre du Bloc Républicain (BR), l’ex-collaborateur du président Equato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a su tisser sa toile de ‘’mouvancier-docile’’. Devenu fidèle allié de Abdoulaye Bio Tchané, président de sa nouvelle formation, Bertin Koovi est régulièrement consulté sur des questions qui touchent au bon fonctionnement du parti, il parait. Il était au cœur de la dernière tournée de reddition de comptes organisée par sa formation politique. Des privilèges, il en a désormais et peut cracher sur le poste de Ministre Conseiller. Mais on l’attendait sur la liste.

Valentin Aditi Houdé

Ancien questeur de l’Assemblée nationale, Valentin Aditi Houdé a été sans doute, une bonne pioche pour la mouvance qui a su l’attirer dans ses rangs afin d’affaiblir l’opposition. Désormais membre de l’Union Progressiste le Renouveau, l’ancien de la Renaissance du Bénin est devenu de plus en plus invisible sur la scène politique. Dans un vrai rôle d’ouvrier de la 25è heure, l’ex-président du parti Dynamique Unitaire pour la Démocratie et le Développement (DUD), est recherché comme une aiguille dans une botte de foin.
En effet, l’ex-ministre des sports de feu général Mathieu Kérékou a l’étoffe de figurer sur le liste des Ministres Conseillers et beaucoup l’attendaient dessus. Mais porté disparu depuis la fusion entre son ex-parti et, l’Union Progressiste le Renouveau, il n’a plus voix au chapitre jusqu’à preuve du contraire. La Rupture fait les choses autrement et l’ancien président du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD) doit désormais en tenir compte.

Nathanaël Koty

L’ancien président du Parti pour l’engagement et la relève (PER) était lui aussi attendu sur la liste des Ministres Conseillers. Mais à l’arrivée, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Depuis la fusion entre son parti et l’Union Progressiste pour le Renouveau, il est de moins en moins visible. Sauf que récemment, il a opiné sur l’affaire dite ‘’tentative de coup d’Etat’’. A dire vrai, le Président de la Confédération africaine de Roller Sport n’allait pas cracher sur le morceau. Mais lors du partage de ce cadeau semblable à l’un des cadeaux d’adieu du précurseur de la Rupture, à ses soutiens, AGBONNON n’a pas pensé à lui.

Irené Agossa

Il a résisté au début de l’aventure de la rupture en 2016. Sommé à l’époque de céder les clés de son bureau à la direction de l’ex-Sonacop, le directeur d’alors que fut Irené Agossa a dû s’exécuter à contrecœur. Indésirable dans la « Cour Yayi », plus tard, pour des raisons qu’on ignore, il a su jouer le jeu des ‘’régimistes’’ avant de chercher en vain à ‘’restaurer notre Confiance’’. Colistier de Corenthin Kohoué, ancien préfet du Mono-Couffo, les 12 millions de béninois n’ont pas fait confiance à l’ancien conseiller à la Haute Autorité de l’Audiovisuel de la Communication (HAAC), qui avait pour ambition de les diriger. Battu à plate couture, à la présidentielle de 2021, Irené Agossa va atterrir à l’Union Progressiste le Renouveau, cette fois-ci, sans son binôme Corentin Kohoué. Et depuis, seules, ses critiques vis-à-vis de LD lui permettent de donner de ses nouvelles. Etait-ce le Cheval de Troie comme c’est le cas chez le « Buffle de Parakou », pour rebondir ? "Vérité au-delà des Pyrénées erreur en deçà", dit-on. La même recette qui a marché pour Gbadamassi n’a pas prospéré chez Irené Agossa. Toutefois, le citoyen lambda l’espérait, mais désormais en vain, sur la liste des Ministres Conseillers.