Le Nigeria apprécie la médiation de l’Algérie avec les militaires au Niger, pour une recherche de solution à la crise politique liée au coup d’État du 26 juillet 2023.

Au cours d’une sortie médiatique sur France 24, le ministre nigérian des affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar a déclaré que cette méditation initiée par les autorités algériennes est la bienvenue. « Nous saluons toutes les parties qui cherchent à trouver une solution pacifique à cet imbroglio, y compris l’Algérie », a-t-il dit.

Le diplomate nigérian a rappelé que la CEDEAO dont Bola Tinubu assure la présidence donne priorité à une résolution pacifique de la crise et tient toujours à un retour de Mohamed Bazoum aux affaires. « La position de la Cedeao reste cependant la même, nous sommes contre cette prise de pouvoir par des militaires au Niger et nous insistons pour que le président Bazoum, qui est le président élu du Niger, soit libéré », a-t-il déclaré.

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Yusuf Maitama Tuggar a fait savoir que l’option militaire, « qui ne se traduit pas forcément par une guerre, comme cela a été mal interprété », n’est « pas exclue ». « Elle reste d’actualité mais elle n’est pas non plus l’option préférée, c’est pourquoi de nombreux efforts diplomatiques sont toujours en cours », a-t-il laissé entendre.

Après le coup d’État du général Abdourahamane Tchiani, la CEDEAO a menacé d’intervenir militairement à Niamey pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. L’Algérie, pays voisin du Niger s’est opposée à ce projet d’intervention militaire. Elle a alors initiée une médiation avec la junte au pouvoir.

Si les militaires veulent discuter avec les autorités algériennes, ils ont rejeté la proposition d’une transition de six mois. Le général Tchiani avait évoqué en août, une transition qui ne devrait pas dépasser trois ans.