Une délégation du Mali et du Burkina Faso était porteur d’un message, ce lundi 07 Août 2023, à la junte nigérienne et ce, de la part des présidents de Transition des deux pays. Au terme des entrevues, les émissaires de Assimi Goïta et Ibrahim Traoré, ont livré un discours assimilable à un nouveau défi lancé à la CEDEAO.

« Ça fait 10 ans que le Mali, le Burkina et le Niger gèrent les conséquences socio-économiques, politiques, humanitaires et sécuritaires de l’aventure hasardeuse de l’OTAN en Libye. Acceptons-nous une autre aventure de même nature au Niger ? Les présidents Assimi Goïta et Ibrahim Traoré ont dit non et non. Nous n’acceptons pas une intervention militaire au Niger. Il en va de notre survie. Les chefs de l’État malien et burkinabè ont pris la ferme décision de laisser des actifs et non de passif à la génération future.
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Je pense que la CEDEAO se trompe lourdement de destinataire. Il faudra adresser ces Ultimatums au groupe terroriste. Cela fait 10 ans que nous attendons cela. », ont déclaré les messagers.

Au terme de sa réunion du 30 juillet 2023, la CEDEAO a non seulement sanctionné le Niger. Mais en plus, elle a donné un ultimatum au Général Tchiani de la transition nigérienne de restaurer l’ordre constitutionnel au risque de se voir attaqué militairement. Une position, que les juntes maliennes et burkinabè, ont considéré comme une déclaration de guerre à leur pays respectif. Car, elles sont prêtes a soutenir leurs frères du Niger, en cas d’attaque de l’instance sous-régionale.