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Sénégal : condamnation confirmée pour l'opposant Ousmane Sonko

L’investigateur 5/01/2024 à 09:28

Le leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, voit sa condamnation à six mois de prison avec sursis par la Cour d’appel pour diffamation confirmée. Cette décision rendue ce jeudi 04 janvier par la Cour suprême l’exclut de la prochaine élection présidentielle prévue en février.

C’est la consternation dans le rang des partisans de Ousmane Sonko. La Cour suprême a confirmé la condamnation de six mois de prison avec sursis prononcée en mai dernier pour diffamation envers le ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang. Les avocats d’Ousmane Sonko ont plaidé en vain, tentant une exception d’inconstitutionnalité et demandant la cassation de l’arrêt de la cour d’appel pour divers vices de procédure.

L’enjeu principal de l’audience de ce jeudi était l’éligibilité de l’opposant en vue de l’élection présidentielle prévue le 25 février. Selon le code électoral, cette condamnation définitive le rend inéligible pour cinq ans. La déception de la défense était palpable à la sortie de l’audience, malgré l’espoir suscité par les réquisitions de l’avocat général en faveur d’une cassation totale.

Dans cette affaire, Ousmane Sonko, avait été condamné en mars 2023 en première instance à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Le dossier est passé ensuite devant la Cour d’appel qui lui a infligé une peine de six mois de prison avec sursis en mai. Si à l’heure actuelle il ne peut pas participer à la présidentielle, ses partisans restent néanmoins combatifs, croyant en une possible contre-attaque juridique.

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« C’est un sentiment d’injustice, de persécution, d’acharnement sur le chef de l’opposition. Ils ont montré aujourd’hui au monde entier que tout ce qu’ils cherchaient à avoir, c’est une condamnation pour éliminer Ousmane Sonko, favori de la course présidentielle. Mais c’est peine perdue parce qu’Ousmane Sonko a déjà déposé sa candidature qui ne souffre d’aucune irrégularité. Il y a toujours des actions à mener. Normalement, le dossier doit revenir jusqu’à Ziguinchor, donc la procédure n’est pas encore finie », a déclaré Malick Ndiaye, responsable de la communication du parti dissout Pastef.

Les prochains jours seront cruciaux, avec le Conseil constitutionnel devant publier la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle le 20 janvier. Le suspense persiste quant à l’avenir politique de l’opposant emblématique du Sénégal.




 
 

 
 
 

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