L’ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo n’est pas sur la même longueur d’onde que les Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO), qui souhaitent le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger, par le biais d’une intervention militaire.

L’ancien dirigeant du grand voisin de l’Est a opiné sur l’envoi des troupes de la Cédéao pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, en fin de semaine dernière, quand il s’adressait au responsable de la communication et du plaidoyer de la Youth Bridge Foundation Thomas Adotei Pappoue, à Mankessim au Ghana, rapporte koaci.

Pour une démarche salvatrice dans le cas de la crise nigérienne, la Cédéao aurait pu adopter une approche plus diplomatique, selon Obasanjo. Elle ne devrait pas selon ses propos, apparaître en gendarme à l’avènement du putsch mais plutôt faire une déclaration qui viserait à améliorer la situation.

Il a évoqué une situation similaire qui s’était produite au Ghana où il avait déconseillé aux troupes nigérianes d’intervenir pour établir la constitutionnalité.

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Plus loin il a estimé que les situations au Mali, Burkina, Guinée et au Niger doivent amener les dirigeants à s’interroger sur les causes réelles.

Car, a-t-il reconnu, l’adhésion populaire aux coups d’Etat, est la conséquence de la non-prise en compte des désidératas des peuples par les dirigeants. Toute chose qui crée la frustration dans le rang des populations.

Comme proposition il demande aux dirigeants africains de comprendre que l’indépendance réelle implique qu’on fasse les choses de manière à améliorer les conditions économiques des populations. Pour conclure, il rappelle que les armées privées comme Wagner doivent cesser d’opérer en Afrique d’autant plus qu’elles constituent une menace sur le continent.