Au Soudan du Sud, une vidéo du président avait été largement relayée sur les réseaux sociaux il y a quelques semaines. On voyait Salva Kiir en train d’uriner dans son pantalon lors de l’inauguration d’une route.

La publication de la vidéo a été mal vécue par le président Sud-soudanais. Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, qui cite des médias locaux et d’autres sources proches du dossier, les forces de l’ordre ont arrêté le mardi dernier, six journalistes qui font objet d’enquête dans cette affaire. Ils travaillent tous à la télévision publique South Sudan Broadcasting Corporation (SSBC). Ils sont soupçonnés « d’avoir eu connaissance de la diffusion d’une “séquence précise” (de la vidéo) auprès du public ». La nouvelle a suscité des indignations dans tout le pays.

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Le Comité pour la protection des journalistes exige la libération de ces journalistes. Selon son représentant pour l’Afrique subsaharienne, Muthoko Mumo, ces arrestations correspondent « à une tendance des forces de sécurité à recourir à la détention arbitraire lorsque des responsables estiment qu’une couverture médiatique est défavorable ». Il a ajouté que « les autorités devraient libérer sans condition les journalistes et s’assurer qu’ils peuvent travailler sans être intimidés ou menacés d’être arrêtés. »

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Un responsable de la SSBC a confié que la chaîne n’avait pas diffusé la séquence de la vidéo qui montrait le président Salva Kiir avec une tache sombre qui se répand sur sa jambe gauche. Le Syndicat des journalistes du Soudan du Sud demande la « fin rapide » des enquêtes. Selon son communiqué, « s’il y a eu faute professionnelle ou infraction », les autorités doivent « la traiter d’une manière juste, transparente et conformément à la loi ».