Eugène Azatassou, vice-président du parti « Les Démocrates », remet en question les propos du Président Patrice Talon sur l’affaire dite « tentative d’empoisonnement », sur l’ancien président Boni Yayi. Il souligne que le juge Angelo Hounsou, ayant prononcé le non-lieu, était le seul à affirmer clairement que la tentative avait eu lieu.

Lors de sa dernière sortie médiatique, Patrice Talon a confié avoir été injustement accusé de tentative d’empoisonnement sur Boni Yayi, à l’époque, président de la République, après la dégradation de leurs relations. Selon Eugène Azatassou, cette version des faits n’est pas réelle.
« Le seul juge qui a dit clairement que la tentative avait été faite, c’est le juge Hounsou. Et le juge Hounsou, c’est lui qui a prononcé le non-lieu, et après son non-lieu, il s’est exilé. C’est lui qui a écrit dans son livre "Je ne suis pas un héros" que les choses se sont vraiment bien passées, mais que cela n’a pas abouti. C’est pour cela qu’il a prononcé le non-lieu », a déclaré Eugène Azatassou.
Contrairement à la déclaration du chef de l’État, le vice-président du parti Les Démocrates a indiqué que la justice n’était pas aux ordres sous le gouvernement de Boni Yayi. « Le juge qui a dit ça n’était pas aux ordres de l’exécutif. Si lui (Patrice Talon, ndlr) trouve qu’il était aux ordres, ça veut dire qu’il ne pouvait qu’être aux ordres du bénéficiaire du non-lieu », a-t-il ajouté.

Lire aussi : [Loi d’amnistie pour Madougou et Cie:le député Dakpè Sossou dézingue Boni Yayi et son parti)>https://www.linvestigateur.info/?Loi-d-amnistie-pour-Madougou-et-Cie-le-depute-Dakpe-Sossou-dezingue-Boni-Yayi&var_mode=calcul]

En rejetant les faits dont il avait été accusé, Patrice Talon a confié sur le plateau de la télévision nationale qu’il n’était coupable de rien et n’avait donc pas bénéficié d’un pardon de son prédécesseur. « Moi, personne ne m’a pardonné, de rien du tout. Ça me fait rire quand les gens disent que j’ai été pardonné. Moi, personne ne m’a pardonné de rien du tout parce que je n’ai été coupable de rien du tout. Il y a eu plusieurs procès engagés contre moi et j’ai tout gagné, tant ici au Bénin qu’en France. Ce n’est pas moi qui ai sollicité la réconciliation avec mon aîné Boni YAYI.
C’était l’ancien président Boni YAYI qui a fait cette demande parce qu’il a vu que j’étais très actif politiquement et comme je n’étais coupable de rien, il a voulu une réconciliation. Et c’est de là où l’ancien président sénégalais Abdou Diouf m’a appelé pour me dire que je dois me réconcilier avec mon aîné. Ce que j’ai accepté sur sa demande. Donc personne ne m’a pardonné de rien du tout. Ça me fait rire quand certains disent que j’ai été pardonné », a déclaré le Président de la République.