Le verdict du procès lié au meurtre du colonel Madjoulba est enfin tombé. Cinq militaires ont été reconnus coupables et condamnés à des peines de prison allant jusqu’à 20 ans. C’est le cas de l’ex-chef d’État-major général des armées du Togo, Félix Abalo Kadhanga.

Le mardi 07 novembre 2023, l’ancien chef d’État-major togolais, Félix Abalo Kadhanga a comparu devant le tribunal militaire de Lomé. Il était en compagnie de plusieurs autres co-accusés.
Au terme du verdict, Félix Abalo Kadhanga est le seul à écoper de la plus lourde peine de 20 ans. Le caporal-chef Songuine Yendoukoua, chauffeur du défunt, et le colonel Kodjo Ali ont été condamnés à 15 ans de réclusion criminelle. Le commandant Balakyème Bouwè, commandant de l’unité de sécurité militaire et la soldate Laletou Akouna (secrétaire de la victime) ont, quant à eux, écopé chacun d’une peine de 05 ans de prison.
Tous des militaires impliqués dans le meurtre, ils ont été déchus de leurs titres qu’ils ont d’ailleurs perdus. Ils sont reconnus coupables de complicité d’assassinat, entrave au bon fonctionnement de la justice et complot contre la sûreté intérieure de l’Etat. Lors du procès, les cinq mis en cause ont rejeté les faits à leur charge.

Lire aussi : [Bénin : évasion mystérieuse d’un ancien militaire de prison alors que sa cellule était cadenassée)>https://www.linvestigateur.info/?Benin-evasion-mysterieuse-d-un-ancien-militaire-de-prison-alors-que-sa-cellule&var_mode=calcul]

Le tribunal a exigé des cinq prévenus, le paiement du franc symbolique à la famille du feu colonel Bitala Madjoulba et solidairement, le versement à l’État togolais, d’une somme d’un milliard de francs CFA pour préjudices.
Le jury a acquitté le lieutenant-colonel Senam Agbonkou, ancien adjoint du colonel Bitala Madjoulba et le commandant Kpatcha Atèkpè, adjoint au commandant de l’unité de sécurité militaire.
La victime, le colonel Bitala Madjoulba avait été retrouvé mort le 4 mai 2020 dans son bureau alors qu’il venait d’assister à la prestation de serment du président Faure Gnassingbé.