A la faveur d’un entretien accordé au Figaro, le Président Mohamed Ould Ghazouani explique que son pays, la Mauritanie n’a pas besoin des soldats français, partis manu militari du Niger. Désormais un programme est mis en place pour le départ d’ici la fin de l’année 2023, des 1500 soldats français de Niamey.

"La Mauritanie ne me paraît pas, ni stratégiquement ni géographiquement, le meilleur pays pour accueillir des soldats dédiés à la lutte contre le terrorisme au Sahel. Dans la lutte contre le terrorisme, une action des forces dédiées est plus logique depuis un pays qui est davantage au centre ou dans la proximité du champ des opérations. La Mauritanie n’a d’ailleurs pas connu d’attentat sur son sol depuis 2011 et a probablement moins besoin de l’assistance d’une force multinationale", a-t-il tranché lors de son entretien avec le Quotidien.

Pour le dirigeant mauritanien il n’y a eu la moindre attaque terroriste sur son territoire depuis 2011. Pour cela , il soutient que la situation géographique de son pays rend la présence des forces françaises sans objet. Contre toute attente, il a jeté une pierre dans le jardin de la France compte tenu de sa politique sur le continent.

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"L’Afrique attend trop de la France", a en outre déclaré le dirigeant mauritanien, expliquant que les "malentendus de parcours" s’étaient accumulés entre Paris et ses partenaires sur le continent. Cela se conjugue avec une insatisfaction des populations africaines vis-à-vis de leurs propres dirigeants, qui rend la situation de la France délicate en Afrique, selon ses propos.

Effectivement, la présence des soldats français sur le continent est remise en cause. Particulièrement dans la plupart des pays ciblés par des attaques terroristes. A l’avènement des militaires au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso, la coopération militaire entre la France et ces pays cités, a été remise en cause. L’apport de la France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme est minimisé pendant que le président français, Emmanuel Macron défend, quant à lui, un bilan positif.

Le bras de fer entre les nouvelles autorités du Niger et la France a fini aussi par révéler le côté sombre de la politique française de plus en plus critiquée en Afrique de l’Ouest.
Avant la Mauritanie, le Bénin soupçonné d’accueillir une base militaire française sur son sol a démenti les rumeurs.