Les inquiétudes de Jean-Baptiste Elias, Président du Front des Organisations Nationales contre la Corruption (FONAC), émergent face au silence gouvernemental qui entoure les coûts des infrastructures publiques, soulignant ainsi l’importance cruciale de la transparence pour renforcer la confiance citoyenne.

En effet, Jean-Baptiste Elias a exprimé ses craintes sur la transparence dans la gestion des fonds alloués pour la construction des infrastructures au Bénin, le 1er décembre 2023, à l’occasion du symposium annuel de 2023 organisé par l’Institut des artisans de justice et de paix (IAJP), au Chant d’Oiseau de Cotonou. « Aujourd’hui, on réalise beaucoup d’infrastructures pour nous mais nous cherchons à savoir à quel prix », a-t-il dit. Le président du FONAC a indiqué que ses infrastructures sont réalisées à partir des prêts que l’ensemble du peuple béninois aura à rembourser.

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« Vous, moi, mes enfants, vos enfants, vos petits enfants vont rembourser et nous n’avons pas l’information de ce que ça coûte », a-t-il déclaré avant de lancer à l’endroit de Thiermo Kafui Eméric Olory-Togbé, Conseiller technique du Ministre d’Etat en charge de l’Economie, des Finances et de la Coopération qui venait de présenter une communication : « il faut expliquer au ministre que dans les droits de l’homme, le droit à l’information est également capitale ».

Thiermo Kafui Eméric Olory-Togbé a répondu à la préoccupation de Jean-Baptiste Elias en faisant savoir qu’en « ce qui concerne la transparence sur les méthodes de financement, la Caisse autonome de gestion de la dette ( CAGD), est en charge des conditions de financement et de la dette en République du Bénin ». Il ajouté qu’un point régulier est fait sur le portefeuille de dettes, l’état d’endettement du pays sur le site internet de la CAGD. « Des rapports sont faits de manière régulière sur la transparence de la dette publique béninoise », a-t-il dit, dans des propos rapportés par Le Patriote.