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Bénin : un jeune informaticien confondu à un cybercriminel et mis aux arrêts

L’investigateur 28/10/2023 à 20:04

Une audience consacrée aux personnes poursuivies pour escroquerie via internet a eu lieu le jeudi 26 octobre 2023, à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Dans le rang des prévenus se trouvait un jeune informaticien, arrêté au cours d’une opération des hommes en uniforme dans un bar.

Ce jeune homme travaillait pour une ONG internationale. Il a été arrêté au mois d’août 2023, dans une buvette à Allada. Au cours du procès ce jeudi, il a plaidé non coupable et expliqué qu’il était avec un ami quand les forces de l’ordre les ont interpellés. Ils ont décidé de marquer un arrêt et prendre un pot dans cette buvette au retour d’un voyage à Bohicon. Il aurait déclaré être un informaticien et développeur de site, au cours des interrogations. Ces propos auraient été mal interprétés par les agents de police, qui ont pensé qu’il était un développeur de site web pour les cybercriminels.

L’accusé s’est présenté à la barre avec son contrat de travail, prouvant qu’il est employé par une ONG internationale affiliée à l’ONU. Il était en vacances au moment de son interpellation. Le jeune a confié avoir perdu son emploi à cause de son arrestation. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a demandé sa libération au bénéfice du doute. Si le jeune avait été clair et limpide dans sa réponse, il aurait évité cette mésaventure. « Comme occupation, il aurait dû répondre, je crée des sites webs tout simplement », a-t-il confié.

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Dans sa plaidoirie, l’avocat de l’accusé, Me Philbert Béhanzin a fait remarquer que son client a trop perdu, notamment son emploi rémunéré à plus de 500 000 FCFA. Il ne doit pas être libéré au bénéfice du doute. « Mon client est clean. Il doit être blanchi », a-t-il dit. Le procès est renvoyé au 9 novembre 2023. Huit (8) autres présumés cybercriminels ont comparu le même jour. L’un d’eux a plaidé non coupable avant de reconnaître les faits et risque 7 ans de prison dont 4 ans fermes.

Cinq prévenus ont plaidé non coupable alors que le contenu de leurs téléphones prouve le contraire. Ils pourraient être condamnés à 7 ans de prison dont 5 ans fermes.



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