Les Aspirants au Métier d’Enseignant de la promotion 2018 à la maternelle et au primaire sont préoccupés par le reversement annoncé par le gouvernement. Ils ont saisi le ministre Salimane Karimou pour lui soumettre leur doléance.

A travers une lettre ouverte adressée au ministre des enseignements maternel et primaire, le Collectif des Enseignants Suppléants de la Promotion d’août 2018 demande au gouvernement de penser à un reversement systématique en leur faveur. Pour convaincre le ministre Salimane Karimou afin qu’il plaide leur cas auprès du président Patrice Talon, ils expliquent avoir réussi avec brio à une évaluation diagnostique de deux jours organisée par le gouvernement et que la majorité des AME de cette promotion est détentrice des diplômes professionnels (CEAP/CAP) depuis plus d’une décennie.

Compte tenu de leur âge avancé, ils craignent de ne pas exercer dans la fonction publique pendant 30 ans avant de faire valoir leurs droits à la retraite. Ils souhaitent donc que leur doléance soit prise en compte. Ci-dessous l’intégralité la lettre.

Collectif des Enseignants Suppléants de la Promotion Spéciale d’août 2018.

(CESPS18-MEMP)

Tel : 60837585 Cotonou

Réf : 001-24/CESPS18-MEMP/SA

Cotonou le 8 Mars 2024

LETTRE OUVERTE :

Objet : Demande de reversement systématique des enseignants suppléants MEMP de la promotion spéciale d’août 2018.

Monsieur le Ministre,

Par cette correspondance, nous venons très respectueusement solliciter auprès de votre bienveillance la faveur de penser favorablement à l’objet ci-dessus cité.

En effet, vous n’êtes pas sans savoir que notre promotion est constituée exclusivement d’ex-normaliens qui en fin de formation, exerçaient déjà dans les écoles privées et qui sont pétris d’expériences pédagogiques.

Nous avons réussi avec brio à l’évaluation diagnostique de deux jours organisée par le gouvernement et au cours de laquelle nous avons eu à composer dans quatre (4) épreuves que sont : la pédagogie pratique, la pédagogie générale, le français et la mathématique. Aussi, la majorité d’entre nous avons nos diplômes professionnels (CEAP/CAP) vieux de plus d’une décennie (13 ans, 12 ans, 11 ans…) ; sans mentionner nos âges avancés (avoisinant la quarantaine et au-delà).

Vous convenez donc avec nous que la majorité des enseignants de notre promotion ne pourront pas exercer dans la fonction publique pendant 30 ans avant de faire valoir leurs droits à la retraite.

C’est donc fort de tous ces aspects que nous venons vers vous, désespérés et découragés, pour vous faire part de notre doléance auprès du premier citoyen de notre nation ; nous voulons nommer le Président de la République.

Comptant sur votre amabilité, votre sens de la bienséance et de la justice, nous vous rassurons, Monsieur le Ministre, de notre entière dévotion.

La Secrétaire générale

Pancrasse DOSSOU