En dehors de la guéguerre entre la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), et le Niger, une autre partie se joue entre Cotonou et Niamey. Elle a trait à l’ouverture d’un couloir humanitaire pour l’acheminement de l’aide au Niger.

A en croire nos confrères de Le Matinal, le ministre béninois des affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari aurait adressé un courrier en direction de la Commission de la Cédeao et au sous-secrétaire général des Nations unies en charge des questions humanitaires et de la coordination des secours d’urgences, pour témoigner de la bonne foi des autorités béninoises.
En effet, sous le poids des sanctions de la Cédéao, les populations au Niger sont au bord du gouffre. Pour ce pays du Sahel dont les populations vivaient déjà dans la pauvreté avant les sanctions prises par la Cédéao au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet, il fallait que les Nations Unies agissent. C’est ainsi que se pose le problème d’ouverture d’un couloir humanitaire pour l’acheminement de l’aide au peuple. Mais accusé à tort, peut-être, Cotonou a voulu prouver sa bonne foi. Et, c’est pour cela que le ministre Olushegun Adjadi Bakari, en réaction à la correspondance ECW/PC/DC/2023-046 /vam du 25 août 2023, a rassuré que le « Bénin a pris des dispositions nécessaires pour ouvrir depuis le 05 septembre 2023, un couloir humanitaire, afin de faciliter sur son territoire, l’acheminement de l’aide destinée au peuple frère et ami du Niger ».

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Dans sa note, il affirme que les autorités nigériennes ont érigé elles-mêmes, des barrages qui ne faciliteraient point cet acheminement. « … il m’est revenu que des barrages érigés à l’entrée du Niger, par les éléments des forces de défense et de sécurité de ce pays, continuent d’entraver l’acheminement de cette aide », a ajouté le n°1 de la diplomatie béninoise. Plus loin il ajoute que pour s’assurer de l’acheminement effectif de ses aides, la levée des barrages s’impose.
Il faut dire que dans un communiqué lu à la télévision nigérienne, le 12 septembre dernier, la junte au pouvoir, accuse le Bénin d’avoir hébergé sur son territoire, des « mercenaires qui veulent attaquer leur pays ». En raison de cette accusation d’ailleurs, le Niger a renforcé la sécurité à ses frontières avec le Bénin à travers l’érection des barrages. Il a en outre, rompu les accords militaires signés avec le Bénin, le 11 juillet 2022, ceci dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Mais faut-il le rappeler, le Togo à travers son ministre des affaires étrangères, Robert Dussey, se dit favorable à l’ouverture d’un couloir humanitaire, de son côté pour l’acheminement des aides vers le peuple nigérien.