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Niger : ces précisions sur une possible intervention militaire de la CEDEAO après l'ultimatum

L’investigateur 7/08/2023 à 10:16

Hier, dimanche 06 Août 2023, a pris fin l’ultimatum des Chefs d’Etat, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), aux putschistes du Niger qui ont réalisé un coup d’Etat le 26 juillet. Si la fin de cet ultimatum devrait rythmer avec une intervention militaire, pour l’instant, rien à signaler. Mais...

A quand l’assaut militaire du bloc ouest-africain (CEDEAO) contre la junte militaire à Niamey ? Difficile de le dire, parce qu’hier, prenait fin l’ultimatum de la CEDEAO contre la junte militaire qui a renversé le 26 juillet dernier, le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum.
En dénonçant le coup d’Etat organisé par les militaires nigériens à un président élu qui n’est qu’à la 2è année de son 1er mandat, la CEDEAO est non seulement passée à l’acte en prenant de sévères sanctions aux fins de mettre la pression sur le régime militaire de Niamey, mais aussi elle a menacé d’intervenir militairement.
Les contours d’une « éventuelle intervention militaire » contre la junte nigérienne ont été « définis », a annoncé vendredi à la presse, un responsable de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, à l’issue d’une réunion des chefs d’état-major de la CEDEAO à Abuja au Nigeria, pays qui la préside actuellement.

« Tous les éléments d’une éventuelle intervention ont été élaborés lors de cette réunion, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force », a déclaré le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah.

Lire aussi : [Niger : la junte militaire au pouvoir demande l’aide de Wagner>https://www.linvestigateur.info/?Niger-la-junte-militaire-au-pouvoir-demande-l-aide-de-Wagner&var_mode=calcul]

À 48 heures de la fin de l’ultimatum, M. Musah a toutefois assuré vendredi que le bloc ouest-africain continuait à privilégier la voie diplomatique pour résoudre la crise, ce qu’a également tenu à affirmer le Bénin, pays voisin du Niger, même si la délégation de la CEDEAO envoyée dans la nuit de jeudi à vendredi à Niamey, en est repartie au bout de quelques heures seulement.

Auparavant, les putschistes avaient promis une « riposte immédiate » à « toute agression » du bloc ou d’un de ses pays. Hier, ils ont annoncé la fermeture de l’espace aérien nigérien avant de dénoncer sans plus de précision deux Etats de l’Afrique centrale où l’on noterait la présence des militaires de la CEDEAO déployés pour une éventuelle intervention armée.

« La CEDEAO ne va pas dire aux putschistes quand et où nous allons frapper », a ajouté M. Musah, évoquant une « décision opérationnelle qui sera prise par les chefs d’État » du bloc.

Plusieurs armées ouest-africaines, dont celle du Sénégal, s’étaient dites auparavant prêtes à envoyer des soldats.



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