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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye opte pour la protection des lanceurs d’alerte
Les lanceurs d’alertes auront désormais une couverture de protection sur la base d’une loi. C’est au cours du conseil des ministres du 17 avril, que le président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye, a demandé au garde des sceaux de finaliser avant le 15 mai 2024, un projet de loi portant protection des lanceurs d’alerte, souligne le compte rendu.
Le président de la République du Sénégal nouvellement élu, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a, lors de son premier discours à la Nation, le 3 avril 2024, décliné ses orientations. Ainsi il a promis, entre autres, de protéger les lanceurs d’alerte. Interrogée sur la question à l’émission Midikeng sur PressAfriktvd dont elle était l’invitée ce 15 avril 2024, Marie Paule Conaré, chargée de projet de la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF), a salué cette décision du chef de l’Etat. Mais, selon elle, il faut "une loi qui définit : qui est lanceur d’alerte, qui peut l’être, quels sont les critères et qui protège les lanceurs d’alerte".
Protection des lanceurs d’alerte au Sénégal : "C’est bien, mais il faut un cadre juridique" (Marie Paule Conaré de l’Ong PPLAAF).
"Un lanceur d’alerte c’est quelqu’un qui révèle des informations sur des activités illégales comme la corruption, le blanchiment d’argent, les abus des pouvoirs, les violations des droits humains. Des choses qu’il a vécues dans le cadre de son travail et qu’il souhaite révéler pour mettre un terme à ces activités-là", a-t-elle expliqué.
Mieux, elle a ajouté : "un lanceur d’alerte n’est ni un journaliste, ni un activiste, c’est quelqu’un qui cherche à protéger l’intérêt général. Qui agit toujours de manière désintéressée. Il n’agit pas pour ses intérêts personnels ni financiers".
S’agissant de l’annonce du président Bassirou Diomaye Faye faisant état d’une protection des lanceurs d’alerte, la chargée de projets à l’Ong PPlaaf applaudit. Mais selon Marie Paule Conaré, cela ne suffit pas. "Il faut accompagner cette belle initiative avec des actions comme par exemple une loi, un cadre juridique", a-t-elle prôné.
Car, à l’en croire, il n’y a pas de cadre juridique ou de loi protégeant les lanceurs d’alerte, ici au Sénégal. " L’absence de loi qui protège les lanceurs d’alerte fait que les personnes qui veulent divulguer des informations sont découragées", a-t-elle regretté.
Inter
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