Patrice Talon a décliné l’offre de prendre la présidence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Le président de la République a pris cette décision, en raison du refus de ses pairs d’accepter une réforme au sein de l’union. Ce qu’a confié le porte-parole du gouvernement ce vendredi 09 décembre 2022.

Selon Wilfried Léandre Houngbédji, Patrice Talon a demandé à prendre également la présidence en exercice du Conseil des ministres de l’institution. Mais cette requête a été rejetée par les autres chef d’État. « Le président Patrice Talon a été sollicité pour prendre la présidence de l’Uemoa. Je crois savoir qu’à l’époque, il a fait comprendre à ses pairs que lui, il n’était pas pour l’affichage et que s’il prenait les responsabilités à la tête de l’Uemoa, il avait des réformes qui devraient suivre pour amener plus d’efficacité au niveau de l’institution. Au nombre des réformes, il fallait effectivement voir dans quelle mesure, le pays qui prend la présidence en exercice de l’union devrait également avoir la présidence en exercice du Conseil des ministres de l’Union. Cette requête apparemment n’a pas encore reçu l’assentiment de ses pairs et le président de la République a considéré que l’heure n’avait donc pas sonné encore pour ça », a-t-il expliqué.

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Le porte-parole du gouvernement a confié que le président a eu plusieurs propositions pour prendre des responsabilités à l’international. Mais il a donné priorité à sa mission sur le plan national. « Autrement, soyez rassurés, que ce soit entre 2016 et 2021 et là depuis 2021, les sollicitations couvrant la tête de certaines organisations sous-régionales, ce n’est pas ce qui a manqué. Le président Talon avait depuis 2016 et sur le premier quinquennat, indiqué que sa priorité restait la politique domestique, s’employer à mettre en place les jalons pour le développement socio-économique durable du Bénin. Il n’entendait pas à être disperser de cette tâche-là. C’est la raison pour laquelle sur le premier quinquennat, vous ne l’avez pas beaucoup à l’international ; c’est aussi la raison pour laquelle, il a décliné les offres ».

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Patrice Talon, pas à la recherche de l’honneur

Wilfried Léandre Houngbédji a ajouté que le chef de l’État ne prendra la tête d’une organisation régionale ou sous-régionale que lorsqu’il se verra capable d’apporter un plus à l’institution. « Quand il a obtenu ce second mandat, les sollicitations revenant, il s’est dit pourquoi pas. Mais, ce n’est pas de prendre pour le plaisir de prendre. Il faut prendre avec la certitude que la volonté que l’on a de faire bouger les lignes, pourra rencontrer un écho favorable sur le terrain. Pour l’instant, je dis donc qu’on n’a pas le sentiment que cet écho ait été entendu. C’est la raison pour laquelle, le Bénin et particulièrement son président, n’est pas pressé d’occuper les fonctions pour l’honneur », a-t-il déclaré.