Société

Les greffiers de la Cour suprême du Bénin sont en atelier de formation depuis ce lundi 26 juin 2023 sur la gestion des archives judiciaires. Les travaux de cet atelier qui se déroule au siège de l’institution à Porto-Novo ont été ouverts, en présence du Secrétaire Général de la Cour et du Directeur du Cabinet, par le Président de la Cour Victor Dassi ADOSSOU.

De mémoire de greffier à la haute juridiction, c’est la première fois que le greffe central organise sa propre activité de formation de ses acteurs, déclare Maître Prosper DJOSSOU, Greffier en chef de la Cour. Cette activité inscrite au plan de travail annuel et autorisée par le Président de la Cour résulte selon lui de plusieurs dysfonctionnements auxquels ils veulent remédier. C’est pour cela qu’il a tenu à remercier le Président de la Cour dont la présence au lancement dudit atelier malgré son agenda chargé, témoigne à suffisance de l’attention et de l’attachement qu’il porte au greffe central. Il rappelle que la gestion des archives judiciaires fait partie intégrante des attributions du greffe et il est inconcevable qu’il ne s’en acquitte comme cela se doit. Le greffier en chef va alors inviter ses collègues greffiers de toutes les formations juridictionnelles de la Cour, les auditeurs et officiers de justice participant, à saisir ces trois jours de formation pour se mettre au pas afin de s’inscrire résolument dans la dynamique des réformes salvatrices qu’impulsent à la Cour, le Président et son bureau.

Lire aussi : Bénin : la Cour constitutionnelle rend sa décision sur le recours contre la désignation des représentants du parlement

Dans ses propos introductifs, le Président affirme que cet atelier de formation revêt pour lui une importance particulière parce qu’il y a une kyrielle de griefs contre le greffe central en matière de gestion et de conservation des archives de la Cour. Il ne se passe en effet de jours qu’on ne retrouve pas tel ou tel dossier, qu’on ne constate au greffe le mélange et plus grave, la perte de dossiers des justiciables.... Si ce n’est pas dans le minutier, c’est tout simplement dans les archives du greffe que s’enregistrent d’énormes irrégularités, se désole le Président avant de remercier le Greffier en chef de l’initiative de ce renforcement de capacités.C’est bien de se savoir malade, mais c’est encore mieux de chercher les remèdes aux maux dont on souffre. C’est bien à cela que ressemble le présent atelier affirme le Président qui attire également l’attention des participants sur le fait que le greffe, mémoire d’une juridiction est en amont et en aval de toute procédure juridictionnelle dont la bonne gestion contribue à une bonne administration de la justice.
Remerciant aussi les formateurs messieurs Léfi Bankolé ABATI, archiviste, consultant formateur et Docteur Matine OUSMANE, chef service informatique de la Cour suprême, il voudrait véritablement compter sur eux pour trouver des solutions efficaces et durables aux difficultés rencontrées par les greffiers et surtout pour une amélioration des pratiques en matière de conservation des archives. Sortons des sentiers battus et allons à la digitalisation c’est la recommandation déjà faite par le Président en ouvrant cet atelier dont les travaux vont durer trois jours.

Partager :

   

L’investigateur

Autres publications que vous pourriez aimer

Kpayo à Ikpinlè : les résultats des premières enquêtes du véhicule incendié

1 mn

Nikki : un pont endommagé risque d’hypothéquer la tenue prochaine de la Gaani (les détails)