Bénin

Les Démocrates : l’adhésion des " Amis de Moïse Kérékou" au parti est un canular, lire la vive réaction de l'ambassadeur

L’investigateur 30/12/2022 à 16:49

Un groupuscule hétéroclite d’arrivistes prétendant émaner du a fait son adhésion avant-hier tambour battant au Parti LD en faisant usage de mon nom. Il faut d’entrée de jeu faire la différence entre CNS-MK (Comité National de Soutien à la candidature de Moïse KEREKOU en 2021) dirigé par M. Gervais CODO, un homme exemplaire et le CNS qui est un mouvement existant bien avant les présidentielles de 2021.

Des images qui me sont parvenues, je n’ai reconnu qu’un seul visage qui s’est très tôt désolidarisée pour des raisons incongrues, après l’invalidation du duo Aïvo-Kérékou, faute de parrainage. Tout le reste, franchement, inconnu au bataillon. Je note aussi l’absence du Président du Comité, du Secrétaire Générale et de son Adjoint ainsi que des responsables au niveau national avec lesquels j’étais en contact comme interface. Les LD ont été bel et bien bernés par des politiques, à moins que ce ne soit un montage orchestré à dessein. Pour le Président du Comité de campagne pour les législatives pour qui je continuais à avoir encore du respect et de l’admiration au regard de ses hautes fonctions internationales, et c’est bien dommage.

D’où sort donc ce ramassis d’opportunistes en pleine campagne des législatives ? On pouvait les comprendre, s’ils s’en étaient tout simplement arrêtés au CNS. Hélas, trois fois hélas, dans l’obscure officine de leur intellect débridé ils ont su semer la confusion en créant en plus du jour au lendemain, un mouvement dénommé qui je ne sais sors d’où. Ce mouvement n’existe pas dans nos archives. Ce scénario ubuesque et rocambolesque, digne d’un film de Bollywood (nom donné à l’industrie du cinéma musical indien basée à Bombay, dont les films sont réalisés en hindi) pour paraphraser la caviar ivoirienne Coach Hamond Chic est indigne des personnes se réclamant être mes amis. Je tenais à apporter les clarifications nécessaires et à tenir l’opinion publique nationale et internationale à témoin, que je ne suis mêlé ni de près, encore moins de loin, étant absent du territoire, à cette initiative nauséabonde faisant usage allègrement de mon nom qu’on essaye de raccorder à nouveau au Parti LD que j’ai quitté il y’a de cela un an, en décembre 2021. Nous le savons tous, le succès a de nombreux pères mais l’échec aucun. Et je reconnais que l’échec de 2021 a laissé un goût amer auprès de nombreux sympathisants. Mais il ne faut pas confondre sympathisants de circonstance lesquels sont des opportunistes, sympathisants et amis. Encore que, nous les hommes politiques avons de nombreux amis dont il est difficile de poser un nom sur chaque visage ; mais en majorité de faux, pas de vrais. Des amis de circonstance qui viennent et qui repartent de la même manière qu’ils sont venus. Déjà même dans la vie courante, chacun a pu faire cette expérience, les vrais amis sont rares. Et moi, ceux que je considère comme mes amis, les vrais amis, ce sont mes compagnons de route depuis 2010, les membres du Mouvement Pour la Relève (MPR). Il y’a aussi des vrais sympathisants qui approuvent la ligne de conduite et d’actions du MPR sans être militants ou membres actifs du Mouvement. Je les considère aussi comme amis. Aujourd’hui, l’histoire me donne raison car ils reconnaîtront pourquoi je n’ai jamais autorisé une fusion ou un mélange avec un groupe, un mouvement politique quelconque de manière à ce que notre Mouvement, le MPR soit resté pur depuis l’origine puisque fondé sur notre philosophie, l’humanisme politique, et notre idéologie, le panafricanisme scientifique. Tout cela est connu et contenu dans le livre blanc, le Manifeste de la Relève. Rigoureux et droit, il ne tolère aucune inconduite du genre, encore moins le moindre écart de langage et de discours. Le MPR demeure un, soudé et indivisible. Et l’avenir nous appartient.

Nous sommes à l’approche d’une élection, pas des moindres, et chacun cherche à se caser. Cela, tout le monde peut le comprendre. Alors, comme le dit l’autre, si mon nom peut servir à eux dans les chapelles politiques, pas de problème. Somme toute, que poursuivons-nous, en politique, si ce n’est le bien-être individuel et collectif ainsi que le développement de notre pays le Bénin ! Je ne vois pas d’inconvénients qu’on utilise mon nom pour se re-positionner ou évoluer dans l’espoir d’un gain politique futur, mais qu’on n’utilise pas le terme pour créer la confusion. Pour paraphraser, le Christ, mes amis, ce ne sont pas ceux qui se désignent ainsi mais ceux qui font ma volonté. Et ma volonté aujourd’hui, c’est les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) dont je suis membre à part entière.

Quant à mes anciens compagnons des LD, ils doivent savoir raison gardée et ne pas se laisser toujours aller à la platitude, à l’étalement des sentiments vils, à des discours de bas étages et à la délation, mode opératoire favori au sein de ce parti. Pour la petite histoire, je leur rappelle le jour qu’ils ont fait le pas vers moi, sur instruction du Président d’honneur m’ont-ils déclaré. Ils étaient en sept (7) anciens ministres et députés, dont le Président du Comité campagne pour les législatives à me solliciter à Gbèdjromèdé au siège des FCBE d’alors, aujourd’hui siège des LD. C’est eux qui se mirent en relation avec moi et non moi avec eux. Pour la cause du parti, mon temps a été mis très largement à contribution dans l’intention, bien sûr, d’en tirer profit pour eux d’une façon quelconque. Admettons de bon cœur qu’ils cherchaient un gain et un profit politique. Et cela, ils peuvent, ils l’ont même trouvé dans chacune de mes orientations et de mes prises de position en cercle restreint, ainsi que de mes déclarations en groupe élargi. Quand je disais qu’il faille se conformer aux textes de la République… lorsque j’insistais sur la paix et la négociation à privilégier, et que les agitations et le bruit n’iraient pas en notre faveur, au contraire… qu’avec cette stratégie, la victoire était certaine, un membre, pas des moindres m’a confié à la fin d’une réunion que ma position dérangeait et que pour cela je ne pouvais pas être le choix du Parti qui avait besoin de quelqu’un d’hargneux qui va cogner et faire mal au Président Talon. Ce dernier se reconnaîtra certainement dans mes propos. Heureusement qu’aujourd’hui la tactique a changé. On parle de paix, de dialogue et de silence, mais en-dessous, on attise la haine et on tient un discours rébarbatif. Au Bénin, c’est connu, on vote contre quelqu’un et non pour quelqu’un ; les pleurs de Yayi Boni et de Bertin Koovi en 2006 n’ont rien pu changer. Ceux qui parlent d’un programme de législature pour remettre en cause toutes les lois dites se contredisent eux-mêmes puisqu’ils veulent se faire élire sous la bannière de ces mêmes lois décriées en cachette. Il manque de la jugeote et de la cohérence. Déjà, ce qu’ils doivent savoir, il n’y a pas d’ennemis en politique mais plutôt d’adversaires politiques. Et le PH du Parti LD la démontré dans son rapprochement avec le Président Talon. Le Président Soglo et le Président Talon le 1er août ? N’est-ce pas beau ? La haine et la vengeance ne font pas bon ménage avec la politique et le vivre-ensemble car la vengeance appelle à la vengeance. Pour ma part, je n’en ai aucune compréhension de ce que les hommes appellent vengeance. Si ce genre de pensées malsaines m’est déjà pénible en tant qu’être humain, combien l’est-il encore pour quelqu’un qui aspire à conduire un jour les destinées de tout un peuple. Ma connaissance du monde et des cultures font que je suis un homme fortement attaché à l’humanisme et à la paix. Je le ressens comme un devoir.

Je persiste et je signe, il n’y a pas eu de primaires au sein des LD en 2021. On hérisse les cheveux et on s’irrite quand je l’affirme. Pourtant, c’est la vérité. C’est dommage d’y revenir mais j’y suis obligé pour me défendre. Le comité ad hoc mis sur pied a écouté les potentiels candidats, a délibéré et a imposé son choix, au mépris des textes du parti nouvellement constitué. S’il y’a eu de primaires, qu’on me sorte tout simplement le rapport de délibération de la coordination nationale ou le relevé de vote. Ce qui s’est passé en 2021 est tout simplement une mascarade indigne que ne mérite pas le peuple béninois. Quand j’y pense, cette situation est comparable à plus petite échelle, au parrainage que nous reprochions justement au régime en place. Les candidats ne se sont pas présentés devant les militants ou tout au moins devant la Coordination nationale, encore moins ont-ils eu la possibilité de présenter leur projet. Ensuite, je reviens sur la fameuse déclaration : « même si vous nous donnez le parrainage, on en veut pas ! » Ça veut dire quoi, concrètement ? Où voulait-on nous conduire ? Qu’en français facile, on m’explique ce que cela veut dire !

J’ai de bonnes raisons de penser que c’est le parti LD qui a livré leur candidate, c’est ma lecture. Aujourd’hui, son image est utilisée pour faire campagne. Il est temps d’ouvrir les yeux. Il ne faut pas prendre ce peuple pour des briques de quinze car il n’est pas dupe. Suivez à présent mon développement. Pour se justifier du choix du duo et éteindre les contestations naissantes, certains dirigeants (pas eux tous) du parti ont répandu au sein des membres des informations sensibles selon lesquelles la candidate titulaire du Parti LD bien que n’étant pas membre-fondateur du parti, était aux manœuvres lors des échauffourées de Cadjèhoun en 2019 et a appuyé financièrement certaines actions à l’intérieur du pays. Je me retiens d’énumérer tout ce qui a été dit en ce moment, peut-être de bonne foi, mais discutable et de surcroît gauche. Dans un audio qui a fait le tour des forums, il a été clairement dit par la voix de l’un des vice-présidents du Parti, que de tous les candidats, elle était la seule à disposer du milliard. Je reviendrai amplement, plus tard sur ce sujet car à ma connaissance tous les candidats sérieux ont fait des offres financières et aucun candidat sérieux ne peut être en-dessous d’u milliard de budget, c’est la nature de l’élection même qui l’exige. Le Président KEREKOU déclarait un montant dépassant le milliard déjà en 2004 devant les enseignants. Ce montant doit avoir été triplé au moins en 2021. Mais lorsque vous faites de telles déclarations dont certaines extrêmement graves dans des audios pour justifier votre forfait, et que vous pensez que vos adversaires d’en face sont dupes comme les militants, c’est là que vous montrez votre limite dans la reflexion. Aviez-vous pensé un seul instant que le camp d’en face ne réfléchit pas ? Ou qu’il est composé d’êtres somnambules comme vous ? Qui est la cause de cette torture psychologique que notre compatriote subit si ce n’est pas les LD. J’ai même comme impression, que l’idée derrière était de livrer tous ses jeunes candidats et ambitieux à la présidentielle que nous étions pour faire place et laisser le champ libre aux.

Quand ensuite, le Front de Restauration de la Démocratie (FRD) dont est membre le Parti LD m’a sollicité avec l’accord de certains dirigeants de ce même Parti, j’ai été retenu comme colistier d’Aïvo. Dans mon esprit, je représentais le parti LD dans la candidature du Front. En réalité, le duo sorti de la consultation au sein du FRD, c’est Aïvo en tête comme President et Madougou comme Vice-président. Cela vous ne le savez pas, comme de nombreux non-dits durant la période. Si ce duo n’a pas prospéré, c’est parce qu’il fut boycotté par les LD sous prétexte que le titulaire du duo devrait naturellement revenir au parti. Mais les textes fondateurs du Front disent qu’un seul duo sera retenu pour donner une chance à l’opposition de participer aux présidentielles. Et la plateforme unique de l’opposition a ainsi retenu Aïvo comme Président et Madougou comme Vice-président. Qui s’est désolidarisé, qui est allé contre, si ce n’est pas les LD pour in fine présenter son propre duo. Le parti est allé d’entorse en entorse subissant ainsi la loi qui stipule qui sème le vent récolte la tempête. La suite on la connaît, Dame nature toujours incorruptible et immuable a donné son verdict. En réalité, ce que j’ai finalement compris, c’est qu’en 2021 le peuple n’était pas l’enjeu ; les petits intérêts personnels et égoïstes ont pris le dessus et recouverts les cris du peuple qui a porté tout son espoir sur ce parti. J’ai ensuite été suspendu et tout a été mis en œuvre pour que le duo Aïvo-Kerekou ne prospère pas. Il fallait coûte que coûte nuire à la candidature du célèbre Professeur Aïvo. Et détruire pour de bon, celui qui lui donnait la possibilité de valider sa candidature en permettant à Porto-Novo, la ville capitale, d’avoir enfin un Président de la République. Et quand le Président d’honneur des LD a tapé du poing sur la table à Parakou pour demander ma réintégration illico-presto dans le parti, puisque c’est la caution de sa personne qui m’a fait adhérer au parti, certains membres ont usé de périphrases pour m’écarter. En fait, j’étais devenu trop encombrant et mon discours à la retenue et à la paix ne plaisait pas. Qui veut enseigner ou promouvoir la paix aujourd’hui ? Mon œil !

Ouvrons, une parenthèse sur les arrestations. Lorsque sur le pont de Porto-Novo, la police nous a arrêté du retour d’un meeting qui se voulait être un meeting pacifique d’information de l’opinion publique des efforts fournis par l’opposition pour obtenir le parrainage - il n’était pas question de soulèvement de la population comme le rapportent les mauvaises langues et Valentin Aditi Houdé, le Président du Front, un homme pacifique, a été clair là-dessus au cours de la réunion de préparation - des voix se sont élevés pour incriminer Aïvo de nous avoir attiré dans un guet-apens. Je n’ai pas cru ces aberrations pour le peu de jours que j’ai fréquenté l’homme, il m’a paru d’une grande probité intellectuelle. Je voudrais ouvrir une petite parenthèse ici en mentionnant que le second meeting à Parakou auquel j’ai également pris part n’était pas prévu dans l’agenda, en tout cas à ma connaissance, on devait s’en tenir au seul meeting de Porto-Novo. Mais ce second meeting s’est imposé à nous suite à l’arrestation de Madougou afin de demander sa libération. Et nul part, il n’était question de soulèvement comme certains le rapportent, en tout cas, à mon entendement. La preuve est qu’après ce meeting, il n’y a plus eu d’autres meetings.

Ensuite, Aïvo a été arrêté et pour les mauvaises langues, la taupe c’était moi, hors je n’ai pas reçu une telle éducation de mes parents et cela est à l’antipode de ma culture. Mais ce qu’on oublie et qu’il faudrait préciser, c’est que le duo Aïvo-Kérékou est resté à l’étape d’intention, d’embryon. Il n’a pas pu voir le jour puisqu’il n’a pas été validé, faute de parrainage. Comment peux-t-on parler alors d’un duo puisqu’on n’a pas pu prendre part aux élections ? On peut dire que ce duo est un mort-né. Pour rappel aussi, alors que la Ministre a été arrêtée avant les élections, le Professeur quant à lui a été arrêté après les élections, le 15 avril si j’ai bonne mémoire. Le Président Talon avait déjà été réélu, la messe avait été déjà dite. On n’attendait que l’investiture et le peuple vaquait à ses occupations ; la page des élections présidentielles était déjà refermée. D’ailleurs, c’est revenant d’un cours à l’Université que le Professeur a été intercepté par des éléments de la police. Deux jours avant, je revenais aussi d’une mission de consultation à l’extérieur. Alors, soyons raisonnable de grâce, en quoi suis-je mêlé à son arrestation ? Ceux qui vous font du mal, vous les laissez de côté par crainte de représailles et c’est ceux qui prennent fait et cause pour vous que vous vilipendez. J’ai être trainé dans la gadoue et accablé de tous les maux d’Israël. C’est mon karma à endurer. Mais ce peuple dont on parle est où ? C’est ceux que vous voyez derrière le BR, le MPL, l’UP-R, le MOELE, les FCBE, l’UDBN... Aucun parti politique n’a le monopole du cœur du peuple. Mais où étaient les responsables LD le jour qu’on nous a braqué sur le pont de Porto-Novo, et les jours suivants ? Comme des pantins, ils se sont cachés, certains avait même déjà vidé les lieux à Tiwani dès qu’ils ont appris que la police était sur les lieux. Madougou est une femme leader de la société civile, où sont ses nombreux camarades de lutte de la société civiles ? Où sont ces nombreuses femmes qui défendaient les droits de la femme, très actives à l’époque ? Où sont toutes ses organisations ? Où revenait-il aux duos seulement de restaurer la démocratie au Bénin ? Je n’ai vu personne. Il faut donner raison au Pr2sident KEREKOU qui déclarait si vous êtes prêts, je suis prêt ! Madougou est-elle la première femme candidate au Bénin ? Il y a eu des candidatures féminines de bonne facture avant elle, où sont-elles, ont-elles pipé un mot ? D’autre part, Aïvo est de Porto-novo, où sont les soi-disant militants de Porto qui scandaient victoire lors de son dialogue itinérant et la nuit du dépôt de candidature ? Ensuite, la Criet délibère où, n’est-ce pas à Porto ? Où sont les sages de Porto-novo ? Aïvo n’est pas leur fils ? Je ne les ai pas entendus depuis. Je les ai plutôt vus se mobiliser massivement lors de l’escale du patron de l’UP-R à Porto-Novo. Ont-ils jamais évoqué le cas de leur fils ? Que faut-il en conclure ?

On me reproche ensuite de ne pas avoir continué la lutte. De quelle lutte s’agit-il ? La lutte s’était d’obtenir le parrainage puisqu’on a accepté de se conformer aux lois, il n’y avait plus une autre lutte à mener. La majorité de personne qui estime faire l’opposition le fait derrière son smartphone, son téléphone. Ils sont nombreux, avec les réseaux sociaux, on n’a que des militants whatsapp et facebook. Ce n’est pas de vrais militants, c’est des militants virtuels. Avoir des dizaines de milliers d’amis sur sa page, ou de nombreux et des fans ou super fans, ne font pas de vous un homme politique. Le militantisme c’est sur le terrain. Au figuré, je vais donner une image qui peut expliquer mon repli et non mon retrait puisque j’ai décidé de continuer autrement en changeant de fusil d’épaule avec les FCBE, reconnu officiellement être de l’opposition - comme s’il était déjà facile de se déclarer opposant dans un pays comme le Bénin. Alors, admettons que vous commandez une armée qui n’a que pour artillerie deux blindés lourds et deux blindés légers. J’ai demandé, confiant en moi, qu’on m’attribue un blindé lourd, c’est à dire être titulaire, car je connais le terrain et le mode opératoire de l’ennemi (il n’y a pas d’ennemi en politique, il n’y a que des adversaires politiques) en face, ce qui m’a été refusé. On peut dire qu’on m’a attribué ou catégorisé blindé léger. Au moment du départ, l’un des blindés léger (Djivo) était HS. On se lève pas du jour au lendemain pour dire qu’on va à une élection présidentielle. Ce n’est pas qui veut, mais qui peut. Pourtant on prend départ malgré cet handicap. Sur le chemin, avant même d’arriver sur le terrain de combat, l’un des blindés lourd (Madougou) est sauté par une mine comme le font les terroristes au nord Bénin avec les blindés de l’armée béninoise. Chemin faisant le second blindé lourd (Aïvo) est caput. Il ne vous reste qu’un seul blindé léger (Kérékou). Si vous êtes un vrai Commandant de troupe, que faites-vous ? Vous ordonnez un repli tactique ou vous foncez comme un cheval portant des œillères avec le seul blindé léger qui vous reste ? Il faut être un piètre commandant d’armée ou être carrément un fou pour mener un assaut pour lequel vous aviez prévu 4 blindés. Si vous vous obstinez à continuer dans le champ de mines, la suite est connue d’avance. Pas besoin d’être un général soldat pour la deviner.

Moi, j’ai au moins eu le courage de lever la main et de dire je suis candidat conscient de l’enjeu et des risques au moment où tous les anciens se sont terrés comme des blaireaux. Et j’ai fait de mon mieux. Je ne suis pas le seul béninois. Ceux qui estiment que j’ai mal fait peuvent s’essayer aussi. Je me considère donc comme un blessé de guerre. Point n’est besoin d’énumérer tout ce que j’ai perdu. Aujourd’hui, que le calme est revenu, certains jeunes qui ont pris l’option erronée de faire carrière en politique, jouent aux héros de grandes guerres aux côtés de l’opposition dans les réseaux sociaux et devant les caméras de télévisions. Mais ceux-là, ils étaient où 2021 lors de nos deux meetings puisque nous ne les avions pas vu sur le terrain quand c’était chaud. Aujourd’hui, je consacre plus mon temps à mes activités professionnelles. Aucune politique, n’exige qu’en ce 21ième siècle l’on soit privé de sa liberté à cause de ses convictions politiques. Ce temps digne de la guerre froide est révolu. C’est pourquoi je demande humblement au Président Talon, d’user de son influence en tant que premier Magistrat de la République, pour libérer nos compatriotes Joël Aïvo, Reckya Madougou ainsi que tous les détenus dits politiques. Je lui demande aussi d’avoir une mesure spéciale pour les exilés quelle que soit la raison de leur exile, afin de faciliter leur retour au bercail et leur réintégration sociale. J’accueille favorablement la décision de la Cour suprême qui a cassé le jugement précédemment établi contre notre compatriote Séverin Adjovi ainsi que le retour imminent de ce dernier. J’encourage le Président de la République, comme je l’ai toujours fait dans les quelques courriers que je lui ai adressés en vue de la décrispation de la vie politique, à privilégier et aller dans le sens d’une grande réconciliation nationale. Et dans la même dynamique que les élections inclusives et apaisées, de favoriser le dialogue et l’unité nationale. Je suis fils d’un ancien Chef d’Etat, et je côtoie de nombreux Chefs d’Etat. Je connais l’étendue du pouvoir dévolu à un Chef d’Etat. C’est ainsi que le peuple pourra le célébrer à la fin de son mandat.

J’ai encore beaucoup à dire mais je m’en arrête là pour le moment. Si je peux toutefois me permettre une dernière anecdote. J’ai demandé au Président KÉRÉKOU d’écrire ses mémoires au soir de sa vie, et j’étais disposé à venir tous les après-midi recueillir ses témoignages. Il a accepté au début et j’ai même pu me procurer un enregistreur pour le travail. Un après-midi qu’on devait commencer, il a renoncé en me disant : Hum, hum, si nous, nous devons parler, le pays va prendre feu. Il n’a plus pipé un mot. C’est des années plus tard que j’ai compris. J’y reviendrai peut-être un jour. Alors, comme le Président Kérékou, je veux dire aussi, si je dois parler, le Parti LD sera en lambeaux. Il ne faut donc pas tirer la queue du lion. Ce n’est pas parce que je ne parle pas, que je n’ai pas à dire. Aujourd’hui, je n’ai fait qu’effleurer l’histoire.

Last but not least, je suis revenu à la maison familiale, les FCBE, après un court passage au sein des LD. La construction LD a l’air grande et belle mais l’image de l’extérieur, à l’intérieur, elle est brinquebalante et nécessite encore des travaux. Le pouvoir ne s’obtient pas dans la fourberie, la perfidie et la délation, mais dans l’attachement à la morale et dans la culture de la vertu. La maison FCBE est peut être vieille, mais elle garde son charme légendaire et reste la maison familiale. Il est vrai que tout enfant arrivé à l’âge adulte rêve et aspire à construire son propre foyer et d’y vivre avec sa famille. Cela se conçoit. Mais actuellement, je demeure FCBE. Au demeurant, que reproche-t-on au Parti FCBE ? D’avoir pris part au dialogue national et de donner sa caution aux présidentielles de 2021. Que demande-t-on et que fait-on aujourd’hui ? C’est pourquoi pour les élections à venir, je demande à tous de voter massivement les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE).

Sur ce, je vous souhaite à tous, une bonne et heureuse année 2023.



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