La série de réformes du président Bola Tinubu au cours de ses premières semaines au pouvoir fait des ravages sur les pauvres populations qui manifestent déjà leur mécontentement.

C’est le cas de Mayowa Adesina, qui en l’espace d’une semaine, a vu les dépenses en carburant du générateur de son salon de coiffure monter en flèche, selon Pt. La plus forte augmentation jamais enregistrée depuis qu’il est entré dans le secteur de la coupe de cheveux il y a plus de 15 ans.

« Je n’ai jamais acheté de carburant et payé 10 000 N [13 $] auparavant. Maintenant, je l’achète et ça dure trois jours », explique M. Adeshina, barbier à Festac Town, Lagos.

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Le jour où il a pris ses fonctions de 16e président du Nigeria, le 29 mai, M. Tinubu a annoncé la suppression des subventions sur les carburants, une décision qui a vu le prix de l’essence tripler dans tout le pays. À Lagos, le prix d’un litre est passé de 180 nairas à environ 500 nairas. En dehors de Lagos, cela coûte encore plus cher.

M. Tinubu, qui a limogé le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Godwin Emefiele, a également appelé à l’unification des taux de change multiples du pays. Bien que cette décision ait été largement saluée par les économistes, elle a fait monter en flèche les prix.

Plusieurs universités et autres établissements d’enseignement supérieur à travers le pays ont augmenté leurs frais de scolarité jusqu’à 100 %.