Le retour de Boni Yayi sur la scène politique, en tant que président « Des Démocrates », n’aurait pas eu lieu, si les militants avaient bien conduit le parti au cours de ses trois premières années d’existence. C’est l’avis de Nourou-Dine Saka Saley, membre fondateur de la formation politique d’opposition.

Au cours d’un entretien accordé à Reporter Bénin Monde, le juriste a fait savoir que les militants du parti « Les Démocrates », ne devraient pas permettre, à travers le travail bien fait, à Boni Yayi de continuer avec un tel engagement sur la scène politique. "Je trouve que le président Boni Yayi devrait aujourd’hui être à un stade où nous, les soldats du parti, ne devrions pas permettre à ce qu’il soit encore dans le sacrifice. C’est lui, personnellement, qui paie un prix élevé pour son engagement politique auprès du parti Les Démocrates. Aujourd’hui, être président l’expose à une certaine responsabilité, même pénale des fois. Donc, pour moi, pour ce qu’il a été pour ce pays, pour ce qu’il a été pour notre parti, je le verrais beaucoup plus dans une posture où ses lieutenants font si bien le travail qu’il n’a pas besoin de revenir sur le devant de la scène", a-t-il déclaré.

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A en croire Nourou-Dine Saka Saley, la gestion du parti au cours de ses trois premières années d’existence, n’aurait pas été une réussite. C’est cela qui a poussé Boni Yayi à prendre la présidence. "Quand vous avez un parti politique et que vous avez des lieutenants qui font bien leur travail, vous ne ressentez pas le besoin de revenir au premier plan parce que, d’une manière ou d’une autre, c’est un peu comme s’il y avait des choses à régler après trois ans d’existence, après trois ans d’essais. Je pense que si nous avions bien fait, qu’il nous apprenait, la responsabilité collective, je n’indexe personne du doigt, si nous avions bien suivi les consignes, si nous avions dirigé le parti comme il le fallait, il n’y aurait pas eu besoin de revenir", a-t-il dit.

En prenant la tête du parti Les Démocrates, Boni Yayi a pris la place du député Éric Houndété. Ce dernier est devenu après le congrès ordinaire, tenu les 14 et 15 octobre 2023, à Parakou, 1er vice-président. On peut donc déduire que son déclassement est lié à un manque de résultats probants pendant ses trois années comme président du parti. Ce que semble dire, le juriste à mots couverts.