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Sénégal : le Conseil constitutionnel valide 20 candidatures, Karim Wade et Ousmane Sonko out

Deo Gratias HOUNKPATIN 21/01/2024 à 09:18

Au Sénégal, le Conseil constitutionnel a publié ce samedi soir, la liste définitive des candidats pour l’élection présidentielle prévue le 25 février. Sur les 20 candidatures validées, deux figures majeures, Karim Wade du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et Ousmane Sonko, ont été écartées de la course.

La candidature de Karim Wade, initialement validée, a été rejetée en raison de sa double nationalité. Le Conseil constitutionnel a souligné que la perte de sa nationalité française, condition sine qua non pour être éligible à la présidence sénégalaise, n’a été officialisée que le 16 janvier. Cette décision a été prise après qu’un autre candidat, Thierno Alassane Sall, a déposé un recours, incitant le Conseil à demander des justificatifs.

Le rejet de la candidature de Karim Wade constitue un coup dur pour le PDS, qui n’a pas de plan B immédiat en cas de refus. Cette situation oblige le parti à élaborer une nouvelle stratégie dans les jours à venir. Quant à Ousmane Sonko, son recours a également été rejeté en raison de sa condamnation à six mois de prison pour diffamation à l’encontre du ministre Mame Mbaye Niang. La décision du Conseil constitutionnel, basée sur cette condamnation confirmée par la Cour suprême le 4 janvier, le rend inéligible pour une période de cinq ans.

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Le Parti dissous du Pastef, dont Sonko était le leader, réagit fortement à cette exclusion. « Le Conseil constitutionnel vient de créer le précédent le plus dangereux de l’histoire politique du Sénégal », a réagi le porte-parole du parti dissous El Malick Ndiaye. La nouvelle donne électorale ouvre la voie à Bassirou Diomaye Faye, numéro 2 du Pastef, pour remplacer Ousmane Sonko. Malgré sa détention préventive, le Conseil constitutionnel estime que cela n’entrave pas ses droits politiques et confirme sa candidature.

Parmi les autres candidats validés, on retrouve des figures notables telles que le Premier ministre Amadou Bâ, les anciens chefs de gouvernement Idrissa Seck et Mahammed Boun Abda Dione, ainsi que l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall.



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