Bénin/justice

Tribunal d’Abomey-Calavi : un accusé condamné à 2 ans de prison pour violence et voies de fait

L’investigateur 8/08/2020 à 09:21

Statuant en matière criminelle, le tribunal de première instance de deuxième classe d’Abomey-Calavi, a écouté le nommé Régis Mardochée Anagonou qui a comparu, mardi 4 août 2020. Mis en accusation pour les faits d’incendie volontaire, de violence et voies de fait, l’accusé a été acquitté des faits d’incendie volontaire au bénéfice du doute.

Seulement, le nommé Régis Mardochée Anagonou a été reconnu coupable de violence et voies de fait. Pour cela, il a écopé de 2 ans de prison ; une peine inférieure à son séjour en prison. Pour cela il a été libéré.
A la barre, il nie avoir incendié la maison du sieur Vincent Houngnibo et l’école du sieur Emile Amoussou.

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Mais ne conteste pas avoir fait du bruit dans l’optique de rentrer dans ses fonds que lui devait l’école Sainte Trinité
Dans ses réquisitions, le ministère public a rappelé les dispositions des articles 434, alinéa 1er et 311 alinéa 1er du code pénal, qui statuent par rapport aux peines encourues si on s’en tient aux accusations portées contre le coupable. C’est-à-dire une condamnation allant de 6 jours à 2 ans de prison. « Anagonou a-t-il volontairement mis le feu au domicile du nommé Vincent Houngnibo et à l’école d’Emile Amoussou ? Le ministère public a du mal à répondre à cette question par un oui franc et énergique. Et pour cause, un doute épais entoure l’implication réelle de l’accusé dans ces faits », a rappelé celui qui représente les intérêts de la société.
« … des différentes informations recueillies des témoins, il ressort que l’accusé n’était pas sur les lieux le jour de la commission des faits. Même le plaignant Emile Amoussou reconnait qu’il n’a pas vu le nommé Anagonou le jour de l’incendie.

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L’accusation n’est alors soutenue que par l’adversité notoire entre l’accusé Mardochée Régis Anagonou et Emile Amoussou. Le doute réside sur les faits d’incendie volontaire… », a renchéri le ministère public, rapporte le Quotidien du service public.
De ce fait, le ministère public a demandé l’acquittement de l’accusé puisque le doute s’est installé quant à l’infraction d’incendie volontaire.

Quid de l’infraction liée à l’infraction de violence et de voies de fait ?

C’est à ce niveau que des charges ont été retenues contre lui. Avec des faits constitués, le ministère a demandé 2 ans de prison contre lui.
La défense va quant à elle, abonder dans le même sens que le ministère public. Sauf que le ministère va demander que l’accusé paie 1,2 million pour le préjudice causé à la femme de Vincent Houngnibo dont les activités sont au ralenti, 15 millions pour les préjudices subis par Vincent Houngnibo et 12 millions pour Emile Amoussou dont l’école ne fonctionne plus bien.
Mais après la délibération, le tribunal a acquitté Mardochée Régis Anagonou des faits d’incendie volontaire. Cependant, il a été reconnu coupable de violence et voies de fait. Donc condamné à 2 ans et comme il est en détention préventive depuis février 2016, il a été libéré.

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Le chronogramme des faits

En 2014, l’école primaire privée Sainte Trinité en difficultés financières n’arrivait plus à payer le personnel. En colère, Mardochée Régis Anagonou a démissionné en sa qualité d’instituteur puis s’y dirige le 22 mai 2014, pour réclamer ses dettes, sur fond de vandalisme et de violences. Entre-temps, l’école a fait des prêts pour le rembourser.
Mais avant de quitter, Mardochée Régis Anagonou a proféré des menaces de vandalisme contre les dirigeants de l’école. Interpellé par le commissariat de police de Fidjrossè, il a pris le large pour se retrouver au Nigeria.
Paradoxalement la nuit du lundi 16 mars au mardi 17 mars 2015, des inconnus sont allés au domicile du nommé Vincent Houngnibo, copropriétaire de l’école Sainte Trinité. Ils ont incendié ses deux véhicules et tenter d’incendier sa maison. Par la même occasion, ils ont incendié l’école Sainte Trinité dont le sieur Emile Amoussou est le fondé principal.

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Interpellé et arrêté après plus de douze mois de cavale, Mardochée Régis Anagonou a nié les faits d’incendie. Il a laissé entendre qu’au moment des faits, il était au chevet de son épouse, décédée le mercredi 18 mars 2015 vers 13 heures au Cnhu. Mais il a reconnu au cours de sa comparution s’être servi d’un tabouret pour se défendre. Inculpé des faits d’incendie volontaire, de violence et voies de fait, le prévenu a été provisoirement détenu depuis le 18 février 2016, rapporte La Nation.

Composition du Tribunal

Président : Arnaud Toffoun

Assesseurs :
Eudoxie Akakpo
Gabriel Affognon
Lucien Djimenou
Guy Houga

Ministère public : Noël Hougbo




 
 

 
 
 

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