Bénin : lettre ouverte d'un journaliste à Patrice Talon

L’investigateur 8/05/2023 à 10:16

Le journaliste Coffi Armel Marcos Pohouégbé, promoteur du groupe de presse ’’ l’Eclaireur " a adressé une demande à Patrice Talon à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de presse. A travers une lettre ouverte, il a invité le chef de l’État à prendre des mesures urgentes pour soutenir la presse privée béninoise afin de la rendre plus professionnelle, plus libre et plus indépendante financièrement.

"Par cette semaine spéciale dont un jour est consacré aux réflexions sur l’état de la liberté de presse dans le monde, il m’échoit l’honneur mais aussi le devoir de m’adresser à votre auguste autorité, afin de vous faire part de mes préoccupations et de celles de nombreux acteurs de la presse privée béninoise", a-t-il écrit dans sa lettre ouverte au président de la République. Selon Coffi Armel Marcos Pohouégbé, la presse béninoise vit une situation difficile depuis l’arrivée de Patrice Talon au pouvoir en 2016.

Lire aussi : Liberté de Presse : le Bénin gagne 9 places au classement RSF 2023

Ceci en raison de la suppression par son gouvernement des contrats d’insertion publicitaire et de communication avec les organes de presse et de l’aide de l’État à la presse privée, qui existait depuis l’époque de l’ancien président Mathieu Kérékou. Ces décisions ont plongé les organes de presse privée dans des problèmes financiers. Certains ont été obligés de fermer les portes et des journalistes se sont retrouvés au chômage. Il a souligné aussi que l’aide de l’État à la presse privée n’est pas une invention béninoise ou une faveur particulière, fait-il savoir.

Lire aussi : Bénin : la PADeM-BENIN préoccupée par les grands défis de la corporation

Le journaliste a évoqué également dans sa lettre, les conséquences négatives du Code du Numérique sur la pratique du journalisme au Bénin. "Aujourd’hui, le Code du Numérique est une épée de Damoclès sur la tête de tous les journalistes dont certains ont été arrêtés(…) en dehors de la précarité, la presse est de moins en moins libre comme le prouvent les différents classements de Reporters sans frontières", dit-il selon La Nouvelle Tribune. Coffi Armel Marcos Pohouégbé espère une réaction prompte de l’exécutif pour aller au secours de la presse privée béninoise.



Société


 
 

 
 
 

Autres publications que vous pourriez aimer





Dernières publications





Facebook