Louis Vlavonou a été reconduit à la tête de l’Assemblée nationale le dimanche 12 février dernier. Président de la 8è législature, il a été salué par les députés, le président de la République, l’administration parlementaire pour sa gestion de l’institution. Mais dans un parlement constitué uniquement des élus de la mouvance, la tâche est moins compliquée.

Avec l’entrée des députés de l’opposition à l’hémicycle, plusieurs Béninois se demandent s’il pourra être un bon président pour cette 9è législature.

Le parti Les Démocrates et ses députés sont allés à l’Assemblée nationale pour animer le débat parlementaire. Ils n’hésiteront pas à dire de vive voix, tout ce qui ne marche pas dans la gouvernance de Patrice Talon et que les députés de la mouvance n’auront pas le courage de dire. Le ton a été donné à travers le discours de constitution du groupe parlementaire Les Démocrates. Le vice-président de la formation politique d’opposition a dénoncé plusieurs aspects de la gouvernance du régime de la rupture. Nourénou Atchadé a eu le temps de livrer son discours pendant une vingtaine de minutes sans être interrompu par le doyen d’âge. Es-ce que Louis Vlavonou laissera également l’opposition aller au bout de chacune de ses interventions au parlement ?

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C’est la véritable question que beaucoup d’observateurs de la vie politique au Bénin se posent. Au cours de la 7è législature, le président Adrien Houngbédji a arraché la parole au député Guy Mitokpè. A l’époque membre du parti Restaurer l’Espoir, l’élu avait un discours qui ne pouvait pas plaire à toute personne soutenant le régime en place. Louis Vlavonou a l’opportunité de marquer l’histoire du Bénin au cours de cette mandature de l’Assemblée nationale.

Mais pour y arriver, il doit déposer son manteau de membre d’un parti de la mouvance et faire preuve de neutralité dans sa gestion. Sa conduite des débats, le temps de parole accordé aux députés soutenant l’action du gouvernement et à ceux de l’opposition sera scruté par l’opinion nationale.