Actualités

Révision de la Constitution : le député Assan Séibou justifie sa proposition de loi

Deo Gratias HOUNKPATIN 29/01/2024 à 07:42

Lors d’une sortie médiatique sur une chaîne de télévision en ligne, le président du groupe parlementaire Bloc Républicain, Assan Séibou a justifié sa proposition de loi portant révision de la Constitution, introduite à l’Assemblée nationale le vendredi 26 janvier.

Le député de la majorité parlementaire a indiqué que la proposition de cette loi pour une nouvelle réforme constitutionnelle entre dans le cadre de ses prérogatives. "Il est important de faire ce que j’ai jugé bien qu’il soit fait. Le travail d’un député est de proposer des lois dans l’intérêt de la nation. Et bien sûr, contrôler l’action du gouvernement. Mais dans ce premier rôle, il est de mon devoir, quand je vois quelque chose qui ne semble pas aller, qui ne va pas arranger ce pays, ou qui peut créer des problèmes, d’élever la voix pour dire voici mon point de vue.

Faire le tour de tout le monde pour rechercher la collaboration des uns et des autres, afin que nous comprenions ce que je porte. Si ça marche, c’est bien. Si cela ne fonctionne pas, nous en tirerons des leçons", a-t-il dit. La Cour constitutionnelle avait recommandé à l’Assemblée nationale de modifier le code électoral pour régler une inégalité au niveau des maires, concernant le parrainage des candidats à la présidentielle en 2026. Assan Séibou estime que la solution de mise en conformité de la décision de la Cour se trouve un peu parcellaire.

Elle va régler un problème, celui des maires mais elle risque d’en relever d’autres. Il a évoqué le cas des députés de la 9è législature qui vont devoir parrainer alors que les députés de la 10è législature seront déjà élus. Il propose donc l’organisation de la présidentielle avant les élections législatives et communales. "Alors nous avons dit qu’il faut que cela soit reporté (les législatives et les communales, ndlr) pour régler ce problème. Et en même temps, ça règle le problème de la décision de la Cour constitutionnelle sur les principes de l’égalité. Si on reporte, il n’y a plus de problème du principe de l’égalité entre les parrains", a-t-il expliqué.

Les difficultés du prochain président en 2026

Cette proposition va affecter la durée du mandat du chef de l’État. "Nous allons organiser les élections présidentielles en février. Cela signifie que le Président de la République sera installé en mars. En d’autres termes, le mandat du Président Talon prendra fin en mars. Et puis nous aurons à reporter, les législatives et les communales au mois de mai pour que les députés soient installés en juin", a-t-il indiqué. Pour le président du groupe parlementaire Bloc Républicain, il n’est pas normal que le président sortant organise les élections législatives.

"Qui plus est, regardez bien notre position actuelle, où nous allons. Que le Président Talon soit celui qui va organiser les élections législatives et un autre sera élu comme Président de la République. Qui contrôlera l’institution législative selon vous ? C’est bien lui. Il faut laisser au nouveau président qui vient, la chance de faire sa majorité. Quand le président est élu, il va essayer l’épreuve de chercher la majorité pour gouverner", souhaite-t-il. Assan Séibou a réaffirmé que le président Talon n’est pas intéressé par une révision opportuniste pour briguer un nouveau mandat.

A en croire ses propos, au cours de la rencontre avec les députés du Bloc Républicain, Patrice Talon a affiché son opposition à toute réforme constitutionnelle qui touchera aux fondamentaux, notamment la limitation du nombre de mandat. "La Constitution est un texte. Si ça ne va pas, nous devrions avoir le courage de modifier", a déclaré le député.



Politique


 
 

 
 
 

Autres publications que vous pourriez aimer





Dernières publications





Facebook