Une initiatives est en vue au Niger et connaîtra sauf cas extraordinaire, sa naissance samedi prochain. Il s’agit d’une mobilisation des civils qui soutiennent les auteurs du coup d’État au Niger, pendant que l’intervention militaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest plane sur les putschistes.

Pendant que les chefs d’Etat-major de la CEDEAO se préparent à se rencontrer pour discuter d’une éventuelle action contre la junte, le groupe civique dit "nous devons être prêts" est en gestation.
Par ce biais, les pro-militaires souhaitent mobiliser des citoyens contre la menace d’une action militaire de la Cédéao soucieuse d’un rétablissement du président déchu, Mohamed Bazoum.
En effet, rapporte The Guardian, « Des appels à la mobilisation de masse sont lancés par l’un des nombreux groupes de la société civile de la capitale nigérienne, Niamey, qui se sont prononcés en faveur du coup d’État et ont été utilisés par les officiers mutins pour rallier le soutien à leur cause, notamment en organisant des manifestations de masse. »
Tout le pays est concerné, admettent les avant-gardistes de ce nouveau groupe, dénommé « les Volontaires pour la défense du Niger ». Ils recherchent des dizaines de milliers de volontaires de tout le pays pour s’inscrire afin de soutenir les forces armées du pays. « C’est une éventualité. Nous devons être prêts chaque fois que cela se produit », a déclaré Amsarou Bako, l’un des fondateurs du groupe, à l’Associated Press.

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Toutes les villes concernées par une initiative de trop !

La campagne de recrutement sera lancée samedi à Niamey et de même dans les villes où les forces de la Cédéao pourraient entrer, comme près des frontières avec le Nigeria et le Bénin, deux pays qui ont déclaré qu’ils participeraient à une intervention militaire à Niamey, selon la source.

Dès lors, « Toute personne âgée de 18 ans et plus pourrait s’inscrire et la liste serait remise à la junte pour appeler les gens si nécessaire, a déclaré Bako. La junte n’a pas été impliquée dans la campagne de recrutement, mais était au courant de l’initiative », a-t-il déclaré.

Une initiative du genre, constituerait au cas où elle prendrait effectivement corps, une troisième provocation de la part de la junte. Les deux premières étant, l’annonce portant sur le jugement du président Bazoum pour « haute trahison » d’une part, et la « transition » annoncée contre toute attente, par le premier ministre M. Ali Mahaman Lamine Zeine, lors de son déplacement au Tchad d’autre part.

Or, la Cédéao malgré sa menace d’intervention militaire, a rappelé toutefois qu’elle est ouverte au dialogue devant conduire au rétablissement de l’ordre constitutionnel.