Actualités

Rejet de la révision de la Constitution : "on a fait la volonté du président Talon", ironise un député LD

Deo Gratias HOUNKPATIN, L’investigateur 4/03/2024 à 07:33

Après le rejet de la prise en compte de la proposition de révision de la Constitution, les députés Alassane Karim Sabi et Midofi Antonin Hounga du parti Les Démocrates, ont justifié leur vote contre la loi.

Ils étaient 35 députés dont 28 du parti Les Démocrates à donner carton rouge à la proposition de loi portant révision de la Constitution. A l’issue du vote, Alassane Karim Sabi a confié avoir fait la volonté du chef de l’État, en empêchant l’aboutissement de la réforme constitutionnelle. « Le 22 janvier, nous (les députés, ndlr) avons rencontré le président Patrice Talon. Il a martelé qu’il ne souhaiterait pas la révision de la Constitution.
À sa dernière sortie médiatique, il a bien martelé (...) qu’il n’est pas demandeur d’une quelconque révision de la Constitution. Je pense qu’on a fait sa volonté parce que ça lui permet de respecter la Constitution, ça lui permet de ne pas faire de parjure à la Constitution », a-t-il dit. Son collègue de l’opposition, Midofi Antonin Hounga est allé dans le même sens.

Lire aussi : Bénin  : « Réaction de Théodore Holo au rejet de la révision constitutionnelle)>https://www.linvestigateur.info/?Benin-Reaction-de-Theodore-Holo-au-rejet-de-la-revision-constitutionnelle&var_mode=calcul]

Le député du parti Les Démocrates a confié avoir donné carton rouge à la proposition de loi d’Assan Seibou pour « être en phase avec le chef de l’État dont tout le monde connaît la position », l’aider à « respecter sa parole » et à « restaurer auprès du peuple béninois, la sacralité de la parole du chef ». Dans ses propos, il ajouté que les conditions n’étaient pas réunies pour faire une réforme constitutionnelle.
« Nous avons voté contre la révision de la constitution parce que toutes les conditions républicaines ne sont pas réunies pour y aller ». Midofi Antonin Hounga a fait savoir que « la loi fondamentale d’un pays est le fondement, le pilier et le socle de la nation » et sa modification n’est pas une préoccupation majeure pour le peuple béninois, à l’approche des élections générales de 2026.
Pour rappel, au terme du vote vendredi dernier, 71 députés étaient pour, 35 contre et 02 s’étaient abstenus.

Le rejet de la révision constitutionnelle au Bénin souligne donc la volonté des députés de respecter la parole présidentielle et de garantir la stabilité institutionnelle du pays.




 
 

 
 
 

Autres publications que vous pourriez aimer





Dernières publications





Facebook